Marie-Danielle Sababady, Jonathan Thirion et et Lizzie Secondis racontent ce qui se passe actuellement dans l’hexagone.
Alors que les Français seront appelés à aller voter pour le premier tour de l’élection présidentielle de 2012, nous avons donné la parole à quelques compatriotes installés dans l’Hexagone. Ils nous racontent l’ambiance électorale…
C’est bientôt l’heure du choix pour la France. Dans une semaine, soit le 22 avril, les Français seront appelés à aller voter pour le premier tour de l’élection présidentielle de 2012, alors que le second tour est prévu pour le dimanche 6 mai.
À jour J-7 de ce premier tour, comme nous l’expliquent quelques Mauriciens qui vivent dans l’Hexagone, les candidats à la présidentielle rivalisent très naturellement de bons mots, cherchant à valoriser leur image en montrant qu’ils sont à la hauteur des enjeux cruciaux, se disant tous prêts à s’attaquer aux grandes réformes qui vont changer la France.
C’est toutes griffes dehors que les candidats dans cette course à l’Elysée abordent la dernière semaine de campagne. Donné légèrement derrière Nicolas Sarkozy dans la plupart des sondages récents, François Hollande interrompt une tendance à la baisse constatée pendant tout le mois de mars, pour repartir de l’avant. Selon des chiffres publiés en fin de semaine par le magazine Le Point, François Hollande progresse dans quatre sondages d’intentions de vote alors que Nicolas Sarkozy connaît un recul dans cette course à la présidentielle.
Marie-Danielle Sababady, une Mauricienne installée à Paris, est ravie par ce qu’annoncent certains sondages mais constate également que ces derniers temps les faux sondages induisent en erreur : «Comme je suis gauchiste, je vais bien évidemment voter pour Hollande. Il a promis 60 engagements qui me séduisent, entre autres : avoir plus de considération pour les jeunes.» Et qu’en est-il de l’ambiance électorale ? «Il n’y a pas vraiment d’engouement pour cette campagne, si ce n’est une curiosité. Beaucoup de Français se focalisent sur leurs propres problèmes, souvent soulevés par la crise : chômage, précarité, hausse du prix de l’essence… etc. Les tracts distribués dans la rue par les militants de tous partis se retrouvent vite à la poubelle et malgré une palpable animosité envers le bilan de Nicolas Sarkozy, les sondages montrent que les candidats les plus populistes, Jean-Luc Mélanchon du Front de gauche et Marine Le Pen du Front national, progressent, même si pour l’instant François Hollande reste devant Sarkozy», nous déclare un autre Mauricien, Jonathan Thirionet, un habitant de Nanterre.
Se disant déçu de cette campagne, Jonathan estime que les candidats dans la course n’ont rien proposé de concret pour sortir la France «de la situation économique et sociale difficile» dans laquelle elle se trouve : «Entre le bilan décevant de l’un, les promesses impossibles de l’autre et les attaques populistes et parfois dangereuses envers l’économie des autres candidats : sortie de l’euro, nucléaire, stigmatisation de l’immigré, plafonnement des revenus des plus riches, entre autres, mon choix sera de ne pas choisir au premier tour. Je trouve aussi dommage que le vote blanc soit comptabilisé comme de l’abstention. Par contre, si comme en 2002 un parti extrémiste passe au second tour, je m’y opposerai peut-être.»
Une autre de nos compatriotes, Lizzie Secondis, se dit, quant à elle, indifférente par ce qui se passe dans son pays d’adoption : «Je ne suis absolument pas intéressée par cette campagne, tout bonnement parce que les politiciens sont tous les mêmes : des menteurs. » Et selon Lizzie, il y a beaucoup de Français qui pensent comme elle : «En ce moment, c’est le coût de la vie qui préoccupe.» Beaucoup, dit-elle, attendent un changement… pour le meilleur. Gilles Dure, un autre Mauricien installé en France, abonde dans le même sens : «Il faut redresser le pays…» Et pour lui, «l’homme de la situation, c’est Mélanchon… ».
Est-ce que les Français partagent son avis ? Rendez-vous est pris au soir du 22 avril pour la réponse.