Angèle Meurier n’arrête pas de pleurer depuis la mort tragique de son fils (à droite).
Les proches de cet habitant de Stanley rejettent l’hypothèse selon laquelle il aurait été victime d’un délit de fuite. Les zones d’ombre qu’ils auraient relevées autour de cette affaire leur font croire à un acte malveillant.
Son fils n’est pas mort suite à un hit and run. C’est ce qu’affirme Angèle Meurier, la mère de Clovis Meurier. Celui-ci a été retrouvé, par une patrouille mobile de la police, sur la route de Mare-Gravier, vers 1 heure, le 8 avril, portant de graves blessures. Il a rendu l’âme trois heures plus tard à l’hôpital de Candos. L’autopsie a indiqué que cet habitant de Stanley, âgé de 38 ans, est décédé suite à ses multiples blessures. Si la police penche pour un accident avec délit de fuite, car des habitants de l’endroit auraient entendu un grand coup de freins ce soir-là, les proches de Clovis ne sont pas de cet avis.
Ils ont relevé, disent-ils, plusieurs zones d’ombre qui leur font croire qu’il y a un «foul play» dans cette affaire. «Mon fils avait reçu des menaces de mort peu de temps avant de mourir», confie Angèle Meurier, 72 ans. C’est la principale raison qui l’amène à croire que Clovis n’est pas mort suite à un accident : «Mon fils Patrick, qui est la dernière personne à l’avoir vu, nous a dit qu’il l’avait vu sortir avec sa bicyclette. Or, la police n’a pas retrouvé de bicyclette sur le lieu où on l’a découvert grièvement blessé. De plus, il avait 50 euros sur lui. Cet argent de même que son portable n’ont pas été retrouvés. C’est ma fille, qui vit à La Réunion, qui lui avait remis cette somme d’argent en cadeau.»
Les blessures de Clovis intriguent aussi sa mère : «Comment quelqu’un qui meurt de multiples blessures suite à un accident de la route peut-il n’avoir aucune blessure au visage ? Et on nous a dit qu’il n’y avait aucune trace de sang sur l’asphalte où il a été retrouvé. De plus, il avait quitté la maison ce soir-là avec un sac en plastique contenant des rideaux, entre autres. Tout cela est très bizarre.»
Selon Angèle Meurier, Clovis, qui travaillait comme garnisseur, sortait avec la femme d’un détenu. Il disait craindre pour sa sécurité depuis que celui-ci était sorti de prison et affirmait à sa mère que sa vie était en danger. L’homme n’aurait, semble-t-il, pas digéré que sa femme ait vécu en concubinage avec le défunt au domicile de sa mère.
«La femme a quitté ma maison le 17 janvier, à la même époque où son mari est sorti de prison. Depuis, mon fils n’était plus le même homme. So latet ti fatigue. J’ai essayé de joindre cette femme après la mort de Clovis mais son portable est toujours éteint et je ne sais pas où elle habite. J’ai essayé d’appeler sur le portable de mon fils mais il est également éteint», explique Angèle, terrassée par la douleur. Nous n’avons pu entrer en contact avec la femme en question pour avoir sa version des faits.
La vieille dame envisage, elle, de consigner une déposition à la Criminal Investigation Division après la période des prières pour faire état de toutes ces zones d’ombre entourant la perte tragique de son fils. Afin que cette mort ne reste pas irrésolue.