Les policiers chargés d’examiner le camion impliqué dans le terrible accident de Sorèze devraient soumettre leur rapport bientôt. Ils vont travailler sur le contenu du dossier cette semaine avant de le soumettre à leurs collègues chargés de l’enquête qui suit son cours. Cet accident de la route, le samedi 31 mars, avait fait deux morts et six blessés dont un est toujours admis aux soins intensifs à l’hôpital du Nord.
Lors des examens, les experts de la police et du ministère du Transport ont constaté que le système de freinage du camion, qui transportait deux remorques, fonctionnait. Les systèmes d’emergency break et de fail safe marchaient également. Les experts ont aussi examiné les patins des freins et le tambour pour savoir à combien de degrés les freins ont chauffé le jour de l’accident. Ils sont d’avis que si les freins
du camion n’avaient pas fonctionné, le système du fail safe aurait dû bloquer les roues du véhicule.
Le jour du drame, Jacques Bhigon, helper chez Innodis, qui se trouvait dans le poids lourd loué par la compagnie pour transporter du poulet frigorifié, nous avait déclaré que le chauffeur, Clifford Lascarie, avait noté un problème avec ses freins en arrivant au rond-point de Nouvelle-France. Cet habitant de Roche-Bois avait, par la suite, téléphoné à quelqu’un pour lui demander d’informer le mécanicien de ce problème et de dire à celui-ci de ne pas s’en aller avant qu’il n’arrive sur place.
Contacté, Jean François Fine, le propriétaire du camion, s’est refusé à tout commentaire sur cette affaire. Nous l’avons appelé une première fois et il nous a demandé de le rappeler plus tard. Quand nous l’avons fait, cet habitant de Congomah nous a tenu des propos injurieux avant de nous raccrocher au nez, arguant qu’on le harcelait. Il nous revient également qu’il jouerait au jeu du chat et de la souris avec la police. Tout laisse croire qu’il sera poursuivi pour négligence. Affaire à suivre...