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Sa mère : «Ma fille a échappé à ma vigilance»

L’unique témoin de ce crime crapuleux a, dans une déclaration à la police, raconté dans les détails les circonstances du drame. La mère de l’adolescente explique, pour sa part, comment celle-ci s’est retrouvée au domicile de la victime ce soir-là.

Elle n’a que 12 ans, bientôt 13 qu’elle fêtera ce mardi 10 avril. Pourtant, elle se retrouve au centre d’une sordide histoire, seul témoin, bien malgré elle, d’un meurtre crapuleux. Celui de Stellio Coralie, 59 ans, avec qui elle passait du temps le soir où il a été tué. Pourtant, elle n’en a pipé mot à personne avant que la police ne remonte jusqu’à elle plusieurs jours après le drame et ne l’interroge sur toute cette affaire.

Elle a raconté dans les détails aux enquêteurs comment cinq jeunes gens seraient entrés dans la maison par la fenêtre alors que Stellio Coralie et elle étaient en plein ébats sexuels – ce qui était parait-il devenu chose courante entre eux depuis quelque temps – et ont tabassé le quinquagénaire à mort. Son récit du crime en lui-même choquant mais sa présence sur les lieux du crime l’est tout autant. Comment une si jeune fille pouvait-elle avoir quitté son domicile à cet heure pour aller retrouver un homme de 59 ans ? Sa mère tente de répondre à la question : «Je souffre de dépression depuis plusieurs années. Pour me soigner je prends des tranquillisants qui me plongent dans un profond sommeil. Je n’entends pas les bruits autour de moi.»

Toutefois, avance-t-elle, c’est son mari qui a pour tâche de verrouiller les portes chaque soir. «D’habitude, on garde la clé sur notre table de chevet, dans notre chambre. Ma fille dort dans une chambre vis-à-vis de la nôtre, avec sa sœur aînée. Je pense qu’elle a attendu que tout le monde soit plongé dans un profond sommeil pour sortir de la maison. Elle a dû prendre la clef dans la chambre sans qu’on n’entende quoi que ce soit. C’est comme ça qu’elle a échappé à notre vigilance», soutient-elle.

Par ailleurs, dit-elle, le comportement de sa fille n’avait pas du tout changé depuis le drame. «Elle était normale, se rendait à l’école comme d’habitude. Ce n’est que lorsque les policiers sont venus à la maison qu’elle a balancé toute l’histoire.»

La mère ne semble savoir que penser de sa fille qui, après deux échecs au CPE a intégré, en janvier de cette année, la section prévoc d’un collège confessionnel. «Elle ne s’intéresse pas à l’école, elle est plutôt bizarre. Elle est très différente de sa sœur aînée. Mais jamais je n’aurais pensé qu’elle quittait la maison le soir.»

Pourtant, à Melrose, l’adolescente serait connue de tout le voisinage. «Elle ne fait que traîner les rues tard le soir. Ses parents boivent et n’arrivent pas à la contrôler. Elle fait comme elle veut, quand elle veut. La Child Development Unit devrait intervenir car son comportement est à risque», soutient un habitant de la région, approuvé par d’autres voisins. Interrogé à ce sujet, la mère de l’adolescente réfute avec véhémence ces allégations. «On ne boit bas. Ces gens veulent seulement nuire à notre réputation.» Quoi qu’il en soit, elle se retrouve maintenant avec une adolescente témoin d’un crime d’une atroce violence.

La Child Development Unit n’enquêtera pas

Pour l’heure, la Child Development Unit (CDU) n’a pas prévu de se rendre au domicile de la jeune fille de 12 ans, témoin du meurtre crapuleux de Stellio Coralie. C’est ce que nous a déclaré un cadre du ministère de l’Égalité des genres. «Une enquête policière est en cours. On ne va pas interférer car il s’agit quand même d’un meurtre. Si l’adolescente a besoin d’un appui psychologique, ce sera aux enquêteurs de faire une demande en ce sens à notre ministère. Il y a des personnes spécifiques au sein de la police qui nous tiennent au courant de ce genre de requête. On laisse l’affaire se dérouler tout en suivant son évolution.»

L’affaire résolue grâce à des sms

C’est grâce à des textos à caractère sexuel, retrouvés sur le portable de la victime et destinés à une jeune fille, que les enquêteurs ont pu démêler les écheveaux de ce drame qui secoue le village de Melrose depuis le 28 mars. Ils sont finalement remontés à une adolescente de 12 ans, voisine de la victime (voir aussi en page 10).

Interrogée, la jeune fille a fini par avouer qu’elle entretenait une liaison avec Stellio Coralie depuis que celui-ci était venu habiter la localité. Dans une déclaration à la police, en présence de sa mère, l’adolescente a affirmé qu’elle recevait des cadeaux et des sommes d’argent de Stellio Coralie, en échange de leurs relations sexuelles. Le soir du meurtre, le samedi 24 mars, elle avait rejoint l’homme chez lui à cet effet.

Mais les présumés meurtriers : Jérôme et Stéphane Létourdie, Shyam Adil Koojun, 24 ans, Vinesh Bandhoo, 21 ans, et un certain K., 16 ans, tous de Melrose, aurait fait irruption dans la maison alors que les amants étaient en pleins ébats. Les suspects auraient alors sauvagement tabassé Stellio Coralie, jusqu’à ce que mort s’ensuive. Entre-temps, la jeune fille se serait rhabillée et aurait pris la poudre d’escampette.

Dans sa déclaration à la police, elle a affirmé qu’elle entretenait aussi une liaison avec Jérôme Létourdie. Selon elle, celui-ci n’aurait pas apprécié le fait qu’elle voie un autre homme en même temps, surtout de l’âge de Stellio Coralie. Elle allègue également qu’au moment où elle se rendait chez le quinquagénaire, les cinq présumés suspects consommaient de l’alcool à proximité du domicile de la victime.

Quand ils seraient entrés chez cette dernière, après avoir aperçu de la lumière, ils voulaient, semble-t-il, juste lui donner une bonne leçon. Mais un coup en entraînant un autre et encore un autre, la simple correction se serait terminée en horrible crime.

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