«Il y a des équipes qui sont disponibles pour aider les gens, les conseiller, les aider à créer une adresse email et pour signer la pétition en ligne»
Il ne vous reste que quatre jours pour participer à la grande mobilisation du Groupe Réfugiés Chagos qui souhaite réunir, d’ici mercredi, 25 000 signatures pour que Washington considère les requêtes des natifs des Chagos. Nygel Evenor-Deklerck, jeune actif du groupe, qui travaille sur ce dossier, nous explique cette initiative.
Le Groupe Réfugiés Chagos (GRC) a présenté, depuis le 3 mars, une pétition internationale visant à obtenir 25 000 signatures pour que Washington considère les requêtes des natifs des Chagos. Quel est l’objectif derrière cette demande ?
Avec cette pétition, le GRC répond à l’appel du président Barack Obama, qui avait déclaré vouloir considérer les griefs des personnes lésées si ces dernières parvenaient à recueillir 25 000 signatures. La campagne a été lancée le samedi 3 mars et c’est très important pour nous de réunir ces signatures pour faire entendre la voix du peuple chagossien qui a souffert et qui souffre encore du déracinement dont il a été victime. Nous travaillons en collaboration avec l’ONG Speak qui se spécialise dans les combats pour les droits humains. Une fois les signatures réunies, cette pétition sera remise au président américain. Les Mauriciens ont le devoir moral de soutenir notre cause et de signer notre pétition en ligne avant le 4 avril.
Quelle est l’importance de cette pétition ?
Les autorités américaines, tout comme le gouvernement britannique, ont un droit de regard sur ce dossier. Il ne faut pas oublier que la déportation des Chagossiens de Diego Garcia a été organisée en vue de l’implantation d’une base militaire américaine. L’idée derrière cette démarche est de récolter suffisamment de signatures afin que la Maison-Blanche prenne en considération le dossier pour qu’il soit référé aux autorités concernées. L’appel du président Obama, dans le cadre de la campagne présidentielle, est l’occasion d’évoquer la question chagossienne. La démarche d’Obama est de prêter une oreille attentive et de voir si les États-Unis ont une responsabilité envers une nation. C’est dans cette optique que le GRC a lancé la campagne. C’est donc très important pour nous de réunir toutes les signatures avant la date butoir.
Depuis le début de l’opération le 3 mars, le nombre de signatures tarde à rentrer. Comment expliquez-vous cela ?
Comme c’est une pétition internationale qui se fait sur le site de la Maison-Blanche, nous avons entendu beaucoup de personnes qui disent craindre d’être fichées ou répertoriées dans les dossiers de la CIA, mais on peut vous assurer que tel n’est pas le cas. Lorsque vous vous inscrivez sur le site, vous entrez votre nom et votre adresse e-mail et après validation, il n’y a qu’un prénom et une initiale qui sont affichés.
Croyez-vous pouvoir réunir toutes les signatures avant la date butoir ?
À hier après-midi, le compteur affichait un peu plus de 10 000. Il nous manque donc quelque 15 000 signatures. Nous sommes conscients que beaucoup de personnes ne peuvent pas avoir accès à Internet ou n’ont pas une adresse e-mail, mais je peux vous dire que le GRC multiplie les activités pour inciter et aider les gens à venir signer. Le lien est présent sur Facebook. Ceux intéressés à signer doivent taper Chagos, et ils seront dirigés vers les liens disponibles qui ramènent vers le site de la Maison-Blanche. Il y a aussi plusieurs comptoirs d’aide et d’accès à Internet dans plusieurs points de l’île : Au Caudan, à Trianon, à Magic Lantern (Rose-Hill), et dans les supermarchés Winners à Curepipe, Rose-Hill ou encore à Roches-Brunes. Un lien est aussi disponible sur le site www.orange.mu et des équipes d’aide sont aussi présentes dans les centres du GRC à Baie-du-Tombeau et à Pointe-aux-Sables. Pour plus d’informations, les intéressés peuvent aussi se renseigner sur le 234-1024.
Certains estiment que c’est assez compliqué de signer la pétition
Comme je l’ai dit, il y a des équipes qui sont disponibles pour aider les gens, les conseiller, les aider à créer une adresse e-mail et pour signer la pétition en ligne. Si, par exemple, quelqu’un se connecte à orange.mu, il n’aura qu’à cliquer sur le lien «Chagos» qui se trouve sur la page d’accueil. Une fois cette page ouverte, le pétitionnaire est invité à cliquer sur un lien qui le dirigera vers la page de la Maison-Blanche. Une fois cette fenêtre ouverte, il lui faudra créer un compte en entrant ses prénom, nom et adresse mail. Tout de suite après, un mail de la Maison-Blanche lui sera envoyé pour l’inviter à copier le premier lien au début du mail, qui lui donnera, par la suite, l’occasion de signer notre pétition.