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Trois jeunes fauchés en pleine ascension

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Les deux collègues sont désormais unis dans la mort.

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Elle ne verra pas grandir son fils.

Une jeune maman de 22 ans et deux cadres de Winners, dont l’un allait devenir papa bientôt, ont trouvé la mort sur nos routes cette semaine. Ils sont partis en pleine jeunesse alors qu’ils avaient de nombreux projets en cours.

Collision fatale pour deux managers de Winners

Il attendait ce moment avec impatience. Hélas, Amar Gundoria ne goûtera jamais à la joie de devenir papa. Cet habitant de St-Pierre, âgé de 30 ans, est mort dans un accident le vendredi 30 mars, aux alentours de minuit, dans sa localité, laissant derrière lui sa femme, enceinte de quatre mois de leur premier enfant. La voiture dans laquelle il se trouvait en compagnie de son collègue Jayvin Chowrimootoo, 25 ans et habitant Stanley, Rose-Hill, a terminé sa course contre un parapet en bordure de route.

Chez la famille Gundoria à St-Pierre, une profonde tristesse se lit sur les visages. Ishwar, le père d’Amar, peine à croire que son fils unique n’est plus. «Après la naissance de mes deux filles, j’ai attendu longtemps avant d’avoir un fils. Et voilà qu’il me quitte brusquement. Il était mon bras droit. C’était un garçon très doux. Il allait fêter ses deux ans de mariage le 18 juillet. Il avait beaucoup de rêves pour sa famille. Maintenant, il est de mon devoir de concrétiser ses projets.»

Selon Ishwar Gundoria, tout semblait réussir à son fils. «Il travaillait comme manager au supermarché Winners de Boundary depuis trois ans. Il aimait ce qu’il faisait. Récemment, il a lancé une cressonnière dans la localité. Il avait tout ce dont il avait besoin dans la vie. Hélas, le destin a voulu qu’il s’en aille tragiquement», pleure-t-il.

Le beau-père de la victime, Amit Sookun, est lui aussi plongé dans un immense chagrin. «Je perds un gendre exemplaire. Ma fille était si heureuse avec lui. Maintenant, il faudra que je lui apporte mon soutien. Ce ne sera pas facile pour elle d’élever seule son enfant.» L’épouse de la victime, elle, s’est murée dans un douloureux silence depuis la disparition de son époux. «Elle est sous le choc», confie son père.

À Stanley, l’émotion est aussi à son comble chez les Chowrimootoo. Marcellin et Rose, les parents de Jayvin, sont inconsolables. «Ce qui nous arrive est très injuste», pleure Rose amèrement. Son fils est rentré de ses études en Angleterre il y a seulement quelques mois. «En juin 2011, il a terminé ses études de Management. Depuis son retour, il a pris de l’emploi chez Winners. Il était Trainee Manager et devait bientôt être confirmé à son poste. Après quatre années passées loin de sa famille, il était très heureux d’être enfin là. Mais ce bonheur n’a été que de très courte durée», murmure Marcellin, le père de la victime, sous le choc.

Il décrit son fils comme un amoureux de la vie. «Il adorait faire des farces. Son équipe de foot favorite était Manchester United et quand il était en Angleterre, il a bien profité pour aller aux matchs. Il vivait sa passion à fond.» L’homme, père de deux filles, perd lui aussi son fils unique à la fleur de l’âge, alors que celui-ci était en pleine ascension tant sur le plan professionnel que personnel. «Il avait un job qui lui plaisait. Dans sa vie personnelle, il était bien entouré de ses amis et de sa famille. Il avait de grands rêves comme construire sa maison avant de fonder une famille. Il ne connaîtra jamais ce bonheur», lance Marcellin Chowrimootoo, la voix brisée de chagrin.

Natacha Zama meurt à 22 ans

Elle croquait la vie à pleines dents. Une vie qui s’est brusquement arrêtée, en une fraction de seconde. Natacha Zama, 22 ans, est décédée dans un grave accident à Midlands, dans la soirée du 28 mars. Cette maman d’un petit garçon de 3 ans était dans une voiture en compagnie de trois amis de 20, 21 et 24 ans quand le véhicule a violement heurté un parapet en bordure de route. L’impact a été tel que la jeune femme a été projetée hors de la voiture. Elle est morte sur le coup.

Employée comme caissière chez Debonnairs Pizza à Beau-Bassin, la victime se rendait à l’anniversaire d’un ami dans le Sud quand le malheur s’est abattu sur elle. Depuis, au domicile de Natacha Zama, à Beau-Bassin, c’est le choc et la tristesse, la consternation. Son époux Bruno, de qui elle vivait séparée depuis quelque temps, explique que leur fils ne se rend pas compte qu’il ne reverra plus sa maman. «Malgré la séparation, mère et fils étaient très proches. Le jour de l’accident, vers 20 heures, Natacha a appelé notre fils pour lui souhaiter bonne nuit. Elle devait passer le prendre chez moi le lendemain pour une sortie», dit-il, la voix remplie de chagrin.

Et dire qu’il y a trois semaines, Natacha Zama avait été victime d’un accident mais l’avait échappé belle. «Elle s’en est sortie avec une fracture à la jambe. Cette semaine, elle devait aller à l’hôpital pour une intervention chirurgicale. Hélas, cet accident lui a été fatal», soutient Bruno qui doit maintenant trouver les bons mots pour expliquer à son fils l’absence de sa mère et combler le vide laissé par celle-ci.

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