Patricia Mémorin est décédée neuf jours après son admission à l’hôpital.
Elle retirait une bouteille d’alcool des mains de sa fille de 2 ans, selon la police, lorsque ses vêtements ont pris feu. Elle a rendu l’âme neuf jours plus tard. Récit de ce drame qui bouleverse toute une famille à Vacoas.
La vie ne lui a décidément pas fait de cadeau. Mère célibataire, elle venait de retrouver l’amour dans les bras d’un nouveau compagnon. Mais le malheur a frappé à sa porte une fois de plus. Patricia Mémorin, 30 ans, est décédée le samedi 17 mars.
Neuf jours plus tôt, elle avait été admise à l’unité des grands brûlés de l’hôpital Victoria, à Candos, après un grave accident. Selon la police, Cyrielle, la fille de la défunte, âgée de 2 ans, jouait avec une bouteille d’alcool lorsque le contenu s’est déversé sur Patricia. Ses vêtements ont, par la suite, pris feu. Elle a succombé suite à une septicémie. Elle se trouvait chez elle à Curepipe à ce moment-là.
Les Mémorin sont complètement anéantis depuis ce terrible malheur. Lindsa, la mère de Patricia, se lamente sur le terrible sort de sa fille : «Elle louait une maison depuis cinq mois. Elle y vivait avec sa fille et son nouveau compagnon. Son ancien petit ami l’avait abandonnée lorsqu’il avait appris sa grossesse. C’est d’ailleurs elle qui a déclaré Cyrielle à l’état civil.»
Roger et Alain, père et frère de Patricia expliquent, quant à eux, que les circonstances entourant le drame sont un peu floues. «On ne sait pas très bien comment le feu a pris dans les vêtements de ma fille. Elle s’était grièvement brûlée au visage, à la poitrine et à ses membres», se lamente Roger. Ce dernier ne croit cependant pas que sa fille a été victime d’un acte malveillant.
Alain souligne, quant à lui, que sa soeur a fait preuve de beaucoup de courage après le drame : «Elle a téléphoné à mes parents pour leur dire qu’elle s’était brûlée. Je suis allé chez elle sur le champ. En arrivant, j’ai pris ma nièce dans mes bras. Le compagnon de ma soeur était également sur place. Je n’ai pas eu le temps de lui demander comment le feu avait pris dans ses vêtements. C’est dans une ambulance du Samu qu’elle a été transportée à l’hôpital.» Nous n’avons pu avoir une déclaration du compagnon.
Lindsa regrette, elle, de n’avoir pu connaître les circonstances du drame : «Elle n’arrivait pas à parler convenablement. La veille de son décès, Patricia m’a toutefois dit que j’allais avoir une fille maintenant. Sur le coup, je n’ai pas trop bien compris ce qu’elle voulait me faire comprendre. Je l’ai su le lendemain lorsqu’elle a rendu l’âme.»
La petite Cyrielle est prise en charge par ses grands-parents. Leur plus grand souhait est de pouvoir assurer son avenir.