Atma Naikoo est connu comme un diehard du PTr.
Atma Naiko est très remonté. Le motif de sa colère : le ministre des Collectivités locales a porté plainte contre lui pour agression verbale et il a reçu un avertissement de la police. Mais lui affirme avoir juste voulu obtenir des explications d’Hervé Aimée, qui est aussi le député de sa circonscription, sur «des promesses électorales non tenues».
L’échange entre les deux hommes a eu lieu vendredi dans le garage de la municipalité de Quatre-Bornes où Atma travaille comme chauffeur. «Je crois qu’il vérifiait les véhicules dans le garage lorsqu’il m’a vu. Il m’a serré la main car il me connaît bien. J’avais travaillé pour lui lors de la campagne électorale. Je suis activiste du Parti travailliste depuis 1995 et à l’époque, j’étais dans l’équipe de sécurité de Navin Ramgoolam. J’ai demandé au ministre où il en était avec le projet d’asphaltage de trois rues à la route Bassin et la construction de terrains de foot et de pétanque dans cette région.»
Atma Naiko souligne que le ministre est déjà au courant de ces doléances car il lui a en déjà fait part dans le passé. La dernière fois, dit-il, c’était en décembre lors d’un dîner au domaine Anna : «Les jeunes de notre région cherchent à le rencontrer, en vain. Il leur avait aussi promis une télé pour le centre Basdeo Bissoondoyal. Quand je lui ai dit tout cela, le ministre s’est mis en colère. Il m’a lancé qu’il allait être candidat dans la circonscription no 1 la prochaine fois et qu’avant de partir il allait voir le secrétaire de la ville pour me faire avoir des problèmes.»
Quelques minutes plus tard, des policiers à bord de cinq véhicules ont débarqué dans la cour de la municipalité à la recherche d’Atma. «J’étais dans une pharmacie lorsqu’un policier m’a appelé sur mon portable pour me demander de me rendre au poste de police. Sur place, on m’a dit que le ministre a demandé à ce qu’on me donne un warning. J’ai signé et je suis retourné au travail», explique Atma, qui ne comprend pas l’attitude du ministre à son égard : «Il a déjà dit dans une réunion qu’il a été élu au no 14 grâce aux votes des hindous de la route Bassin. Voilà comment il nous remercie.» Et d’ajouter : «Si je l’avais agressé comme il le prétend, pourquoi n’a-t-il pas demandé à la mairie les images des caméras de surveillance comme preuve ? C’est clair qu’il ment.»
Le ministre n’a pas souhaité commenter l’affaire dans nos colonnes. Il nous a juste fait la déclaration suivante : «Mone fini fer deposition la polis ek explik sa dan radio asse aster.»