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Enceinte de sept mois, Rooby, 34 ans, meurt avec son bébé

Cette jeune femme de 34 ans, déjà maman d’un petit Nikhil, six ans, était enceinte de sept mois lorsqu’elle a perdu la vie.

Il se préparait à accueillir son second enfant, six ans après la naissance de son fils. Mais à la place, Satish Mungur, 34 ans, s’est vu organiser les funérailles de cet enfant tant attendu, mais aussi celles de sa femme, tous deux morts dans des circonstances tragiques, à l’hôpital de Rose-Belle. Poignant récit d’un homme qui a perdu deux des êtres qui comptaient le plus à ses yeux. 

Il a le cœur qui saigne. Les yeux cernés d’avoir trop pleuré. Le visage empli de tristesse. Satish Mungur, 34 ans, n’est plus que l’ombre de lui-même. Cela, depuis qu’il a perdu son épouse Rooby, également âgée de 34 ans, dans des circonstances tristes et tragiques. C’était le dimanche 12 octobre. Ce jour-là, la jeune femme, qui était alors enceinte de sept mois, a rendu l’âme des suites d’une crise d’épilepsie. Selon le rapport d’autopsie, elle est décédée par asphyxie après avoir avalé le contenu de son estomac. Son bébé est également décédé à l’issue d’une césarienne difficile.

 

En y repensant, Satish, un habitant de Desplaces, Plaine-Magnien, ne peut contenir ses émotions. Et ce sentiment de désespoir, d’amertume, d’incompréhension, ne le quitte pas. Celle qu’il a perdue, c’était le seul et grand amour de sa vie. «Je n’ai connu et aimé qu’une seule femme. Nous nous connaissions depuis 22 ans. Je l’avais rencontrée au Renaissance College, à Curepipe. Nous y étudions tous les deux. Je n’avais alors que 12 ans. Nous étions dans la même classe. Nous avons eu le coup de foudre. Des années plus tard, soit en 2004, nous nous sommes mariés. Nous nous apprêtions d’ailleurs à fêter notre dixième anniversaire de mariage le 21 novembre. Au lieu d’une fête, je vais devoir organiser une prière pour marquer les 40 jours de deuil. Rooby devait accoucher le 20 décembre. Je vais organiser une autre cérémonie de prière ce jour-là, afin de marquer, cette fois, les 60 jours de deuil», explique Satish, chauffeur de taxi de son état.

 

C’est une énième crise d’épilepsie qui a eu raison de son épouse, se lamente-t-il. «Ma femme en était à son septième mois de grossesse et devait accoucher de notre second enfant – Nikhil, l’aîné, a six ans. Mon épouse suivait un traitement à l’hôpital Victoria, Candos, pour ses crises d’épilepsie. Et sa seconde grossesse s’est bien passée, contrairement à la première. C’est après trois mois qu’on a su qu’elle était à nouveau enceinte. On a d’abord eu peur, car la première fois, elle avait des crises régulièrement. Mais tout se passait  plutôt bien. Le dimanche fatidique, on venait de dîner en famille au rez-de-chaussée, chez ma mère. Il était environ 20h15 lorsqu’elle a eu une nouvelle crise. C’était la quatrième depuis le début de sa grossesse. Je pensais qu’elle allait vite retrouver son état normal. En général, la crise dure entre deux et trois minutes, et elle reprend ses esprits sept à dix minutes plus tard. Mais cette fois, tel n’a pas été le cas», raconte Satish, des émotions dans la voix. 

 

Ses proches et lui commencent alors à se faire un sang d’encre en voyant que l’état de Rooby ne s’améliore pas. «Elle avait rejeté ce qu’elle venait de manger et n’avait toujours pas repris ses esprits au bout de plusieurs minutes. Ses lèvres ont commencé à blanchir. Je n’ai pas hésité une seconde avant de la conduire à l’hôpital de Rose-Belle, à bord de mon taxi. Sur place, six médecins se sont occupés d’elle. Un pédiatre m’a également parlé peu après. Mon épouse était toujours inconsciente. Un médecin m’a alors fait comprendre qu’il fallait faire une intervention chirurgicale. À ce moment-là, je ne savais pas si Rooby était toujours en vie», explique-t-il.

 

Mais aux alentours de 22 heures, la terrible nouvelle tombe. «C’est un membre du personnel soignant qui m’a appris la double perte. Mon épouse se trouvait alors au bloc opératoire. Les médecins avaient déjà fait accoucher ma femme par césarienne, mais ils n’ont rien pu faire pour sauver le bébé, car l’état de santé de ma femme était trop critique. Le bébé avait déjà rendu l’âme avant la césarienne. C’était un garçon. Un pédiatre m’a ensuite parlé pour m’expliquer ce qui s’était passé. Je remercie d’ailleurs le personnel soignant qui a fait de son mieux pour sauver mon épouse et mon enfant. Je n’ai pas de reproches à faire. Ti ena enn lot blesse casualty aswar la. Tou bann dokter inn vinn get mo fam kan zot ti fini ek li. Mo pena okenn repros pu fer lopital. Bann dokter ek infirmier inn byen get mo madam. Tou sort kalite laparey zot ti amene aswar la pu servi ek li», souligne Satish.

 

Malgré le dévouement du personnel hospitalier et l’espoir de revoir son épouse rentrer à la maison en bonne santé, il l’a perdue, ainsi que son enfant. Aujourd’hui, il se retrouve seul à élever son fils aîné. «Mari difisil pu zwe rol mama ek papa. J’en profite pour remercier les membres de ma famille, tous mes proches et mes amis pour leur soutien au quotidien. Nu lavi ti tro zoli. On a connu beaucoup d’obstacles pour construire notre couple et notre famille. On a fait beaucoup de sacrifices pour construire notre maison. Li domaz mo fam pa pu zwir so lakaz ditou. Pour la naissance de notre second enfant, ma femme avait déjà tout prévu. Elle avait déjà acheté les vêtements et autres accessoires pour le bébé», confie Satish.

 

Rooby, qui est originaire de Curepipe, était femme au foyer. Cela, à la demande de son époux. Avant son mariage, elle travaillait comme responsable des stocks pour le compte d’une compagnie privée. Aujourd’hui, elle n’est plus de ce monde et Satish, celui-là même pour qui elle comptait tant, peine à se remettre sur pied, tant sa peine est profonde. «Tou dimounn dir mwa pran kouraz, dit-il. Me pa fasil pu pran sa selma. Mo pa swet mo pli pir ennemi viv sa soufrans la.»

 


 

Deux funérailles à une heure d’intervalle

 

Le lundi 13 octobre. Une date qui est désormais ancrée dans la mémoire de Satish Mungur, comme celle où il a dit adieu à Rooby, la femme de sa vie. Les funérailles de cette dernière ont eu lieu ce jour-là. Le convoi mortuaire est sorti de son domicile vers 15 heures, pour se rendre au crématoire de Kenya, à Camp-Carol. Une heure plus tôt, la dépouille de son fils a été inhumée au cimetière de Plaine-Magnien.

 


 

Grossesse sous traitement  : Les précautions à prendre

 

Rooby, 34 ans, serait décédée par asphyxie, après avoir avalé le contenu de son estomac. C’est ce que révèle le rapport d’autopsie. Cela, suite à une énième crise épileptique. Celle-ci, laisse entendre un spécialiste en gynécologie, serait liée à des convulsions dues à une forte tension artérielle. 

 

Une patiente qui souffre régulièrement de crises d’épilepsie, explique-t-il, peut avoir un enfant. En revanche, elle doit prendre des mesures de précaution pour éviter des complications. Ainsi, dès le début de la grossesse, elle doit faire un examen complet pour savoir si elle est à risques de développer des maladies liées à la grossesse. Les plus fréquentes sont les suivantes : une forte tension artérielle et le diabète de grossesse. Un examen complet permettra donc d’identifier les facteurs à risques. 

 

En outre, il est important d’avoir un bon suivi médical. Les traitements préventifs et les examens réguliers sont de rigueur. La femme enceinte doit également avoir une bonne hygiène de vie ; elle doit, par exemple, avoir des temps de repos plus fréquents et plus longs qu’en temps normal. En moyenne, il lui faut dormir au moins huit heures par nuit. 

 

L’alcool et la cigarette sont, bien évidemment, également à exclure. Notamment parce que la nicotine et l’alcool passent à travers le placenta, ce qui peut entraîner des conséquences dramatiques sur le bébé. Par contre, pour répondre aux besoins accrus de son corps en construction, la femme enceinte doit manger varié et équilibré ; il lui faut prendre trois repas principaux par jour, à savoir un petit déjeuner copieux au réveil, un déjeuner et un dîner, pour apporter à son bébé tout ce dont il a besoin pour grandir. Elle ne doit pas manger pour deux, mais manger deux fois mieux, conseille le gynécologue.

 


 

La crise d’épilepsie : c’est quoi ?

 

Le terme «épilepsie» est d’origine grecque et signifie «être saisi». Des convulsions subites constituent la principale caractéristique de cette maladie. La personne atteinte peut tomber par terre et éprouver des contractions musculaires. Dans le fonctionnement quotidien du cerveau, des millions de signaux à composantes électriques et chimiques sont transmis à partir de ses cellules nerveuses vers les autres parties du corps. Ces messages électrochimiques sont nécessaires à quasiment tout ce que nous faisons
et ressentons. 

 

En ce qui concerne les convulsions, il s’agit de décharges anormalement élevées d’activité électrique, qui surviennent soudainement dans un grand nombre de cellules nerveuses du cerveau. Elles peuvent entraîner la transmission involontaire de signaux anormalement puissants dans les muscles du corps. L’épilepsie est l’un des troubles les plus courants du système nerveux central. Il apparaît avant l’âge de 25 ans chez une personne sur cent. L’épilepsie qui apparaît à l’âge adulte est souvent le symptôme d’une atteinte localisée, comme une mauvaise irrigation sanguine du cerveau, une tumeur cérébrale ou une blessure antérieure à la tête. 

 

Dans le cas des enfants, l’épilepsie peut être attribuable à une méningite survenue pendant la tendre enfance ou à des anomalies du développement cérébral. Mais elle est souvent héréditaire. Même si l’on sait que l’épilepsie peut être transmise génétiquement, on ne comprend pas vraiment ce qui distingue le cerveau de la personne touchée par une forme héréditaire d’épilepsie. Les phénomènes exacts qui surviennent dans le cerveau pendant une crise sont également mal établis.