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Le soulagement des proches après avoir craint le pire

Des scènes de panique qui traduisent le chaos au Cachemire.

Après trois jours passés sans nouvelles de leurs proches, l’angoisse a cédé la place à la joie de les savoir en sécurité...

Entre angoisse et appréhension, les proches des rescapés ont vécu un véritable cauchemar pendant trois jours. Restées sans nouvelles de ceux qui s’étaient rendus en Inde depuis le 2 septembre pour des vacances, ces familles ont imaginé le pire, tout en priant pour la sécurité des siens. Et les images des inondations qui frappent le Cachemire depuis de la semaine dernière ont vite fait de semer la panique chez elles. Toutefois, vendredi, l’angoisse a cédé la place au soulagement quand elles ont appris que les 30 Mauriciens, âgés entre 45 et 75 ans, qui étaient partis avec l’agence Appadoo Travel Tour, étaient sains et saufs, malgré trois jours passés sans rien à boire et à manger, et six kilomètres parcourus à pied en pleine nature.

 

Nous avons rencontré quelques familles qui ont accepté de partager l’enfer qu’elles ont vécu. Akash M., âgé de 21 ans, dont les parents font partie du groupe des rescapés, dit avoir été très inquiet en regardant l’ampleur que prenaient les inondations sur les chaînes d’infos internationales et mauriciennes. Avec ses parents en Inde, il a vécu «trois jours de stress», avec son frère. «Ce n’était pas facile pour nous de ne pas avoir de nouvelles d’eux», relate l’habitant du Nord. «Après avoir reçu un appel de mes parents, à 5 heures, vendredi matin, je me suis senti nettement mieux.  J’espère, toutefois, qu’ils pourront profiter du reste de leur séjour», lâche le jeune homme, visiblement soulagé.

 

Du côté de l’Est, la bonne humeur est revenue chez la famille P. après le coup de fil des parents, partis en vacances avec l’agence Appadoo Travel Tour. Pour leur fille, le fait de ne pas recevoir d’appel de ses parents était de mauvais augure. «Quand ils vont en voyage, mes parents ont pour habitude de nous appeler, pour dire si tout se passe bien. Mais depuis qu’ils sont arrivés, je n’ai reçu aucun appel. C’était l’angoisse…c’était une dure épreuve, moralement. De plus, mon père est asthmatique», explique-t-elle. «Quand j’ai reçu son appel, j’ai beaucoup pleuré car j’étais vraiment contente de l’entendre. C’était l’anniversaire de ma fille vendredi et il a pu trouver un moyen pour l’appeler et lui souhaiter bon anniversaire», raconte notre interlocutrice, la voix chargée d’émotions.

 

De l’émotion, Dylan Narrainen l’a ressentie aussi quand il a enfin pu entendre ses parents au téléphone. Ces derniers étaient également coincés au Cachemire. «C’est rassurant de savoir qu’ils sont en vie», confie l’habitant de Rose-Hill, âgé de 21 ans.

 

Outre le groupe ayant voyagé à travers Appadoo Travel Tour, cinq autres Mauriciens se sont retrouvés piégés par les eaux. Leurs familles respectives ont vécu un véritable cauchemar pendant quelques jours, n’ayant pas de nouvelles d’eux. Mais l’angoisse a cédé place au soulagement vendredi. «Nu leker inn soulaze. Mo frer ek mo ser inn resi telefonn nu pu donn zot nuvel. Pa ti ena rezo akoz inondasyon akoz sa mem pa ti gagn zot nuvel zot korek aster zot pe rant pli vit ki posib la», explique un membre de la famille Edoo.

 

C’est désormais avec le cœur léger que ces familles attendent l’arrivée de leurs proches, qui profitent, tant bien que mal, de leurs vacances.

 


Dommages collatéraux

 

Glissements de terrain, toits effondrés, maisons et villages submergés, villageois bloqués sur les toits des maisons… La région du Cachemire connaît depuis la semaine dernière ses pires inondations depuis soixante ans, touchant autant la partie pakistanaise que la partie indienne. À l’heure où nous mettions sous presse, le bilan faisait état de plus de 450 personnes décédées et des milliers de sinistrés. Un bilan qui est appelé à s’alourdir. En outre, plus de 400 000 personnes se sont retrouvées bloquées par la montée des eaux alors que plus de 2 500 villages sont touchés et environ 500 autres ont été submergés.

 

Ces pluies torrentielles occasionnent ces dernières années des dégâts très importants avec notamment des champs inondés et des milliers de maisons endommagées. En 2010, les inondations avaient causé la mort de plus de 1 800 personnes et affectés plus de 21 millions d’autres.

 


Mousson, phénomène annuel

 

La mousson est un système de vents alternatifs affectant les régions tropicales, particulièrement l’océan Indien et l’Asie du Sud. Elles sont causées par le fait que la terre s’échauffe et se rafraîchit plus vite que la mer. Elle indique aussi la saison durant laquelle ce vent souffle dans le sud-ouest de l’Inde et les régions adjacentes. En Inde, elle est définie par de fortes précipitations qui durent de juin à octobre. L’agriculture, en Inde, dépend de la mousson. Sera-t-elle précoce ou tardive, abondante ou faible, régulière ou brutale ? La vie économique est intégralement suspendue à l’apport de ces pluies de mousson.