«Le but est d’informer le public et d’ouvrir le dialogue pour le respect des droits humains et de la dignité humaine de ceux qui bénéficient de ce type de maison»
Dans le cadre de la Journée mondiale de l’habitat, célébrée demain, lundi 7 octobre, la Commission Justice et Paix, en collaboration avec Caritas île Maurice et Architectes Sans Frontières, organise une exposition sur le logement, de 9 heures à 15 heures, sur la place de la Cathédrale. Jonathan Ravat, membre de la commission, nous en dit plus sur le sujet.
Le monde commémorera demain la Journée mondiale de l’habitat. Quelle est son importance ?
La célébration de cette journée est fondamentale car la gestion du problème de logement pour un pays est capitale. Il s’agit d’un droit de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Un pays ne peut prétendre à un développement durable si la question de logement n’est pas une priorité.
Parlez-nous de l’engagement de la Commission Justice et Paix s’agissant du problème des logements sociaux
à Maurice.
Fidèle à ses traditions, la Commission a pris pas mal de temps pour s’intéresser au projet de La Valette. On s’intéresse à la politique des logements sociaux à Maurice car, pour nous, cela répond à un besoin mais aussi parce que ça touche les plus défavorisés de la société. C’est dans cette optique que nous organisons l’exposition de demain. Le but est d’informer le public et d’ouvrir le dialogue pour le respect des droits humains et de la dignité humaine de ceux qui bénéficient de ce type de maison. On souhaite que cet événement soit une prise de conscience sur la situation concernant les logements sociaux dans le pays.
Une «mock-up house» sera
exposée sur la place de la Cathédrale. Pourquoi cela ?
Lors de cet événement, la Commission, Caritas île Maurice et Architectes Sans Frontières invitent les Mauriciens à venir découvrir une maison, une mock-up house de 31,5 m2, sur la place de la Cathédrale. Cette maison est semblable à celle qui se trouve à Gros-Cailloux. Deux points de vue s’affrontent sur cette question. Il y a ceux qui ne comprennent pas pourquoi il faut offrir des maisons à certaines personnes aux dépens d’autres, qui doivent travailler et faire des sacrifices pour en avoir une.
D’un autre côté, il y a ceux qui se demandent comment l’État peut donner ce genre de logement à des familles. Bref, les avis divergent. C’est pour cela que nous invitons les Mauriciens à venir visiter cette maison type pour voir de quoi il en retourne et se faire une idée sur comment c’est de vivre dans ces logements.
Caritas île Maurice et Architectes Sans Frontières proposeront aussi des solutions alternatives. Pour nous, résoudre le problème du logement pourrait être une solution à la question de la pauvreté dans le pays. La Journée mondiale de l’habitat ne concerne pas uniquement le logement, mais touche aussi l’environnement ou encore les structures autour d’une maison.