Une campagne pour une île plus propre. Alors que l’opération Clean up Mauritius bat son plein actuellement, le Media Liaison Officer du mouvement nous parle de ce projet.
La campagne Clean Up Mauritius 2013 bat son plein en ce moment. Comment les choses avancent-elles depuis le lancement du projet ?
Le travail se fera sur dix semaines et, déjà, beaucoup de Mauriciens se montrent concernés par la campagne. Nous ambitionnons de mobiliser 700 000 personnes car nous voulons que tout le monde, petits et grands, peu importe le milieu, peu importe la situation professionnelle, soit concerné par cette volonté de nettoyer notre petite île. Et, à travers cette initiative, nous voulons aussi éduquer les gens, changer leurs habitudes, afin que tous prennent conscience des dangers de la pollution et surtout comprennent qu’ils peuvent aider, à leur niveau, à changer les choses à travers des gestes simples. Il suffit juste d’avoir les bons réflexes et de faire en sorte qu’ils deviennent des habitudes.
Qu’est-ce qui frappe le plus en termes de pollution sur le terrain ?
Nous avons constaté que les everyday litters sont très courants. C’est-à-dire qu’il y a beaucoup de sacs et bouteilles en plastique, de mégots de cigarettes, de canettes de bière et autres boissons gazeuses entreposés un peu partout. Un gros problème que nous avons aussi noté, c’est que des animaux viennent fouiller les poubelles pour ensuite éparpiller les déchets un peu partout. Sur le terrain, nous avons aussi constaté que les bulky wastes posaient problème, c’est-à-dire qu’il y a beaucoup de personnes qui ne savent pas où déposer leurs vieux matelas, frigos et autres équipements électroménagers.
Qu’est-ce qui fait que la situation est ainsi ?
Par manque d’éducation, il y a certains gestes, par exemple sur la non-utilisation des sachets en plastique, qui ne sont pas encore entrés dans les habitudes. Il n’y a pas non plus le réflexe du tri sélectif ou du recyclage qui se fait actuellement à une petite échelle. C’est donc toute une mentalité qu’il faudrait changer. Pourquoi ne pas commencer par les jeunes ? En Angleterre, par exemple, il y a beaucoup de jeunes engagés dans les Community Clubs qui travaillent pour la protection de l’environnement. Tout cela viendra avec le temps et passe par l’éducation.
Quel est le «response» des Mauriciens par rapport à cette campagne ?
C’est que du positif. Les gens viennent de partout pour participer. Beaucoup d’entreprises jouent aussi le jeu. Les supermarchés Winner’s, par exemple, placeront 300 poubelles à proximité de leurs établissements. Des compagnies comme Alpha Cleaning ou encore le Mauritius Turf Club ont aussi offert leurs services. Emtel se propose de recueillir des batteries et autres téléphones usagés dans leurs showrooms alors que des usines, les mairies et autres conseils de districts organiseront des opérations nettoyage dans leur localité. Bref, nous constatons que le «response» est positif.
Des campagnes de sensibilisation pour une île plus propre, il y en a eu beaucoup au fil des années. En quoi est-ce que la campagne Clean Up Mauritius 2013 est différente ?
Les conseils de districts, les municipalités, le ministère et entreprises privées œuvrent déjà pour nettoyer ou récupérer les ordures. Mais cela demeure trop localisé. À travers Clean Up Mauritius 2013, nous voulons toucher tous les Mauriciens. Que tous soient partie prenante du projet, que chacun participe à sa façon, que chacun apporte sa pierre. On invite ainsi les Mauriciens à descendre sur le terrain, à faire une action pour ensuite pouvoir dire qu’ils ont mis la main à la pâte. Les opérations vont déjà bon train dans plusieurs région, notamment à Triolet et Pointe-aux-Sables. D’autres endroits vont aussi suivre, comme à Mon Choisy avec le nettoyage du lagon.
Si quelqu’un veut aider, que doit-il faire ?
Tous les intéressés peuvent contacter un membre de l’AIESEC, un mouvement de jeunes qui œuvre pour l’avancement dans plusieurs domaines.