Depuis le 20 juillet, le rédacteur en chef de Radio Plus est fiancé à Tia L’entété, animatrice sur la même radio.
Le jeune homme entouré de ses proches : son père Paul, son frère David et sa mère Pamela.
Des fiançailles, une nomination aux CNN Multichoice Journalist Awards et un nouveau poste de rédacteur en chef à Radio Plus… Autant de nouvelles aventures dans la vie de ce jeune homme de 28 ans. Rencontre.
À l’évocation de son nom, vous pensez tout de suite au journaliste qu’il est. À la voix des journaux de la matinale, des plateaux débats, de l’émission Question Time, à celui qui a décroché de nombreux scoops et réalisé diverses interviews dont celle d’Eric Cantona ou du leader du groupe UB40 ou encore celui qui est derrière l’enquête en micro caché sur les recrutements de l’État sur les ondes de Radio Plus.
Vous avez raison. Mais Axcel Chenney, c’est aussi un jeune homme de 28 ans, un habitant de Résidence Kennedy, à Quatre-Bornes – où il vit toujours –, fils de Paul, ex-cordonnier et pasteur, et de Pamela, ex-fabricante de maquettes de bateaux (il a aussi un grand frère David, 32 ans). Bref, quelqu’un à l’itinéraire d’un enfant doué qui revendique haut et fort n’avoir jamais rien eu sans l’avoir mérité.
Le rendez-vous est pris dans les locaux de la station de radio de la rue Labourdonnais, à Port-Louis. C’est dans son bureau au deuxième niveau, entre deux flashs d’infos et un briefing, que le tout nouveau rédacteur en chef, nommé le 1er septembre, nous reçoit. Dans son espace, des portraits de Nelson Mandela ou encore de Bob Marley – qui l’inspirent –, se côtoient, alors que d’autres clichés de lui, retraçant son parcours de journaliste ou faisant un clin d’œil au musicien qu’il est (il joue de la guitare et a fait trois ans de conservatoire), ornent le lieu où, il passe, dit-il, beaucoup de son temps à scruter l’actualité ou encore à travailler sur les breaking news.
Car, pour Axcel, qui se dit aussi très spirituel, son métier, c’est son investissement, une voie qu’il a choisi d’emprunter alors qu’il était encore tout jeune : «J’ai été poussé par ma maman. Chez nous, le JT a toujours été un rendez-vous qu’il ne fallait jamais rater et quand j’étais ado, ma mère m’a une fois lancé : “un jour, tu présenteras les infos”.» Ce vœu émis par celle qui compte énormément pour lui ne l’a jamais quitté et a été même un élément de motivation qui l’a toujours boosté.
Sa famille, son support
Que ce soit durant ses années d’études au collège St-Mary’s ou encore pendant les deux ans passés à l’université de Maurice où il a décroché en 2005, un diplôme en management et systèmes informatiques et même durant les années suivantes où il a tout fait pour se perfectionner dans le journalisme. Actuellement étudiant à distance à l’École supérieure de journalisme de Lille, où il fait un Master 2 en Management des médias, il a su trouver l’équilibre entre son travail et les études : «Le tout c’est d’être organisé et de savoir ce qu’on veut. Comme j’aime mon métier, je fais tout pour mettre toutes les chances de mon côté en continuant à parfaire mon CV.»
Il va tout le temps au bout de ce qu’il entreprend. Toujours. Ne renonce jamais. Une fois une victoire acquise, il change de guerre : «Tout ce que je fais découle de mes parents. Ils ont tout fait pour moi et aujourd’hui, c’est pour eux que je continue à tracer mon chemin. J’ai le sentiment que tout ce que j’ai fait dans ma vie – les expériences vécues, les étapes d’apprentissage, mes rencontres que, ce soit avec Nawaz Noorbux (actuel directeur de l’information à Radio Plus), Jean-Luc Mootoosamy, Finlay Salesse, Jean-Luc Emile et d’autres confrères des différentes rédactions, concourent à mon bien.»
La clef de son succès ? «Le travail», répond celui qui maîtrise l’art d’être toujours au bon endroit au bon moment. La preuve ? À l’ère du petit écran tout-puissant, voulant à tout prix explorer cet horizon, il décide de réaliser des enquêtes qui sont par la suite diffusées sur le Net. De là sont nées Archives Criminelles auxquelles participe également Nadarajen Pillay. Bien lui en a pris, car après trois émissions, l’édition consacrée à l’épopée, l’emprisonnement, la cavale et la mort de Rajen Sabapathee a été retenue parmi les 26 finalistes aux CNN-Multichoice African Journalist Awards.
Une reconnaissance qui l’aide à s’accrocher en attendant la libéralisation, qu’il espère pour très bientôt, de la télévision à Maurice. Il est donc loin le temps où le jeune Axcel faisait ses débuts, en décembre 2002, à Radio One, où il a fait ses premières armes : «J’y étais pour un stage, puis j’ai été promu successivement journaliste puis Chef d’édition…» Onze ans que la belle aventure a commencé, à force de motivation, de boulot et de persévérance. Car, chez Axcel, réussir est un besoin, un talent, un peu comme d’autres ont la main verte ou le sport dans la peau : «J’aime me surpasser…» Derrière son appétit, une frénésie à rebondir, la cohérence du bosseur.
Aux côtés de chaque homme accompli il y a souvent une femme. Cet aveu d’Axcel, qui sonne comme un cliché, a tout d’un hommage sincère à Tia L’entété (animatrice sur la même radio), sa fiancée depuis le 20 juillet et qui suit maintenant le rythme du fou de travail qu’il est : «J’ai eu la chance de trouver quelqu’une qui me connaît et qui sait de quoi ma vie est faite.»
Pendant ce temps, le journaliste – qui porte aussi les casquettes de formateur radio au Défi Media Group et de collaborateur à TéléPlus – continue sur sa lancée. Et celui qui se définit comme un bon ami et qui estime qu’un bon chef doit avoir la capacité de déléguer et de faire confiance, souhaite mener à bien sa nouvelle mission, comme il a toujours tout fait… avec beaucoup de passion !