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Quand «Move Piti» croque la scène politique

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Un brin de satire pour décrire la situation politique.

Sourire. Rire. Rire jaune… Qu’importe ! Ce qui est sûr c’est que Move Piti fait réagir.

Avec ses pages de dessins, ses affiches de film revisitées et son humour satirique, il est difficile de rester de marbre face à ses créations. Vous êtes passé à côté ? C’est que vous n’êtes pas connecté à Facebook. C’est de son compte, sur le célèbre réseau social, qu’il partage son point de vue. Régulièrement, il commente l’actualité politique à sa manière et crée à chaque fois le buzz. Et rien ne lui échappe ! Anil Bachoo, ministre des Infrastructures publiques, croulant sous le poids de tous ses «problèmes» ou encore Ashok Subron et son parfum «Obsession»…

Mais qui est ce Move Piti exactement ? Impossible de le savoir. «Pour des raisons évidentes», confie-t-il. Il préfère garder l’anonymat afin de pouvoir croquer librement nos dirigeants. «Je trouve qu’à Maurice il nous manque cette culture d’autodérision et de satire», explique Move Piti. Bien sûr, il ne prétend pas, dit-il, «venir combler ce vide» : «D’autres, comme les caricaturistes POV, Abdul Kallah, Deven T ou encore Les Pirates de la Radio, pour ne citer qu’eux, l’ont déjà fait avant moi.» Ce qui ne l’empêche pas d’en rajouter une couche. Car il estime que c’est primordial : «Je pense que c’est dangereux d’avoir une génération qui se désintéresse de la politique à cause des politiciens qui en donnent une mauvaise image.»

Et pour trouver son inspiration, il pense à ces gens. Mais aussi «à ceux qui ne sont pas dans la sphère du pouvoir mais qui font de la noble politique en apportant des réflexions profondes et sérieuses sur notre vivre ensemble. Je pense là à mes amis de Rezistans ek Alternativ, par exemple». Et puis, il l’avoue, l’actualité politique est riche : «Les politiciens débitent un nombre impressionnant de conneries mais nous n’en rions pas forcément. Mais le potentiel satirique est énorme.» Et les «conneries», on a l’impression qu’il les voit surtout du côté du gouvernement.

Alors, il est de quel bord politique le Move Piti ? Nous lui avons posé la question : «Je ne suis pas apolitique, je suis politique, mais je ne suis en rien partisan.» Son coeur ne balance ni du côté de l’opposition ni du côté du gouvernement : «Je suis de gauche. Mais il n’y a pas de parti de gauche au Parlement mauricien. Donc, je ne soutiens ni les partis de l’opposition ni ceux du gouvernement parce qu’ils appliquent tous la même politique, celle du libéralisme.» Car, explique-t-il, «les scandales qui éclaboussent le gouvernement d’aujourd’hui auraient pu être ceux de l’autre camp s’il était au pouvoir, parce que le système d’aujourd’hui est perméable à la corruption».

Et celui qui exerce le métier de prof – il n’en dira pas plus – utilise son art pour dénoncer cet état des choses. Un art qui n’est pas que divertissement, dit-il. «Coluche faisait rire mais avec de vraies questions qui touchaient la société française, Kaya faisait danser les foules mais avec des interrogations profondes.» Move Piti lui veut faire sourire, rire, rire jaune et surtout… réfléchir.

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