Le président d’Alphalec lance un appel aux volontaires qui veulent aider ces enfants.
Son dévouement envers les enfants vulnérables est sans limite. Depuis deux ans, Stéphane Oozeer s’est donné pour mission d’apprendre à lire et à écrire aux petits défavorisés. Fort de sa propre histoire et de son expérience personnelle, il a créé, il y a deux ans, l’association Alphalec et recherche aujourd’hui des volontaires pour donner des cours d’alphabétisation aux enfants venant de quartiers défavorisés : «De nos jours, apprendre à lire à un enfant est la meilleure des choses qu’on puisse faire pour l’aider à réussir dans la vie. Les enfants d’aujourd’hui sont l’avenir de demain. Je veux aider de mon mieux ces jeunes enfants qui ont été abandonnés à leur sort.»
Son envie de venir en aide aux autres remonte à ses années collège. Alors qu’il est étudiant en Form I, il termine deuxième de sa classe, mais très vite, dit-il, c’est la dégringolade. Aux examens de School Certificate (SC), c’est la douche froide. Il échoue dans toutes les matières, excepté le français. Après une troisième tentative, il obtient un GCE O Level et fait son entrée dans le monde du travail en tant que manœuvre. Il pose des bornes pour définir les lotissements d’un morcellement.
Entre-temps, il obtient un diplôme en génie civil et un autre d’arpenteur-juré. Il décide alors de s’engager et de venir en aide à ceux qui, comme lui, ont eu à faire face à l’échec. «Je n’accepte pas qu’on dise que certains enfants sont irrécupérables. Je ne pouvais plus rester assis à ne rien faire et c’est alors que j’ai décidé de créer l’association dont le but est de montrer aux enfants à lire et à écrire mais après leur avoir démontré qu’ils peuvent y arriver», confie le président d’Alphalec.
S’il se lance avec rien d’autre que son ambition, Stéphane Oozeer tombe très vite sur un centre qui appartient à des religieuses et y installe sa petite école. Avec un ami bénévole, il fait circuler la nouvelle et se retrouve avec de nombreux enfants «Depuis le début on a vu défiler 70 enfants à Rose-Hill. En 2012, nous avons commencé à faire de l’alphabétisation à Batimarais avec une trentaine d’enfants. Actuellement, on travaille avec une trentaine d’enfants à Plaisance. J’ai développé une méthode, très simple et systématique pour apprendre à lire aux enfants, c’est la méthode syllabique.»
Cependant, avec plus d’enfants à charge et uniquement dix volontaires, il devient urgent, selon Stéphane Oozeer, de trouver des bénévoles et de l’aide. «Nous avons besoin de plus de volontaires et de soutien financier pour développer notre programme et une prise en charge des petits par des professionnels au niveau de la myopie, la dyslexie, entre autres, une étape importante avant de leur apprendre à lire et écrire», souligne t-il, plus que jamais déterminé à donner une chance bien méritée à ces petits…