Le jeune homme, entouré de son équipe. Sa mère Shenaz, la directrice de l’agence, est au centre.
L’inauguration de la nouvelle compagnie a été faite en présence du ministre des Finances Xavier Duval, du ministre des Affaires étrangères Arvin Boolell, et de Mario Bienvenu, du maire de la Ville-lumière.
Dans la famille Omarjee, on demande le fils… Et le voilà qui s’avance pour nous présenter le tout nouveau service de l’entreprise familiale.
À lui seul, il fait mentir nombre d’idées reçues. D’abord, Umarfarooq Omarjee est un jeune homme de 23 ans qu’on pourrait aisément prendre pour un étudiant, mais ce n’est absolument pas le cas. Ne vous y trompez pas. Derrière sa frêle silhouette se cache une personnalité de fonceur, une âme de chef d’entreprise qui l’ont mené à s’embarquer dans une nouvelle aventure, il y a quelques semaines. Depuis le 3 juillet, il porte la casquette de Development Director au sein d’Omarjee Holidays. Cette dernière est une entreprise familiale certes, mais, selon lui, c’est avant tout une très bonne plate-forme qui lui permettra de faire ses preuves et aussi sa façon à lui de se mettre au service de son pays.
Et malgré son jeune âge, il n’en est pas à ses premiers pas dans le monde des affaires. Ayant baigné dans cet univers depuis toujours, il a fait son baptême du feu l’année dernière, en lançant la bouteille bobble et le bobble jar, deux produits écologiques, sur le marché local. Depuis, Umarfarooq ne cesse d’explorer d’autres possibilités.
Et bien qu’il porte un nom reconnu – son patronyme étant lié au monde des affaires depuis 40 ans –, le jeune homme aime à dire qu’il n’est pas un «fils de», mais bien quelqu’un qui a des compétences, des motivations et l’envie de bien faire. Il revendique aussi le fait de n’avoir pas tout eu sur un plateau et assure que, pour lui, l’argent n’a jamais été un but en soi : «Comme tous ceux qui veulent réussir, je me donne les moyens d’y arriver…»
Réservé, sans jamais paraître distant ou austère, Umarfarooq se prête volontiers au jeu des questions/réponses, même si quelque chose dans son regard laisse entrevoir que ce n’est pas l’un de ses exercices préférés. Il sait ce qu’il vaut et le dit d’emblée : «On doit tous commencer à un moment donné, à un âge quelconque…» Et avec Omarjee Holidays, celui qui a étudié le business international en Australie et qui a poursuivi ses études à l’université de Middlesex, espère être sur le bon chemin. C’est entouré de sa mère Shenaz Omarjee, directrice de la compagnie – visage connu du milieu touristique –, d’une «bonne et belle équipe de professionnels», et avec le soutien du groupe Omarjee, qu’il espère apporter sa pierre au développement et à l’épanouissement de la nouvelle filiale de l’entreprise familiale.
«Omarjee Holidays ambitionne de réinventer les vacances et d’apporter un nouveau souffle à ce secteur auquel je crois tant personnellement. Car, à travers le tourisme, Maurice gagne à être connue et est visible sur la carte du monde», nous explique le jeune chef d’entreprise qui nous reçoit dans son bureau à la route Royale, à Curepipe. À ce stade de l’interview, une question s’impose : c’est comment de travailler avec sa mère ? Et Umarfarooq de répondre tout de go : «Au bureau, j’ai affaire à la directrice. Mais, que ce soit avec moi ou avec les autres employés, le mot d’ordre chez nous, c’est de travailler dans le dialogue. Donc, on se respecte tous et on travaille dans une bonne ambiance, avec la collaboration de tous.»
Depuis le lancement du nouveau service, tout est fait, assure-t-il, pour permettre à la toute nouvelle compagnie de se faire une place au soleil. Et pour y arriver, la petite équipe mise sur la qualité des services proposés, mais aussi sur l’identité même du groupe Omarjee qui, selon Umarfarooq, vise toujours à se distinguer en assurant le meilleur à ses clients.
Nouvelle mission
«Nous travaillons avec des partenaires de renom dans le monde entier, mais nous voulons surtout développer ce qu’on appelle le “triangle d’or” – l’Inde et le Moyen-Orient, entre autres – pour amener un touriste nouveau à Maurice et aussi inciter le businessman à visiter l’île. Nous voulons aussi proposer les meilleurs packages qui existent aux Mauriciens pour leur permettre de voyager et découvrir de nouvelles destinations», explique le jeune homme d’affaires qui, bien qu’il soit conscient de la chance et de l’opportunité qui s’offrent à lui, ne s’endort pas sur ses lauriers : «Je crois beaucoup dans le travail. C’est en travaillant qu’on arrive à faire des choses et nous, nous voulons, à notre niveau, œuvrer pour le bien-être de l’industrie touristique.»
Et comme la toute nouvelle agence de voyages est le représentant officiel du Seychelles Tourism Board à Maurice, il s’agit de tout faire pour permettre au pays de bénéficier de cet apport. «Nous proposons un service complet comprenant l’organisation de vacances, le service de tour-opérateur, les voyages, l’organisation d’événements et autres loisirs. Nous proposerons aussi des packages et autres deals pour donner l’occasion aux Mauriciens de découvrir davantage leur île», nous explique celui qui se donne à fond dans cette nouvelle mission.
Arrive-t-il, toutefois, à ne pas parler boulot à la maison lorsque toute la famille – son père Ismaël, sa mère et lui, tous impliqués dans le business familial – se retrouve ? «Oui», dit-il avec un grand sourire, tout en ajoutant qu’ils ont pu, au fil des années, imposer des limites. De toute façon, comme il le laisse entendre, il n’y a pas que le travail dans la vie.
Umarfarooq ne cache pas que, comme tous les jeunes de son âge, il aime les petits plaisirs simples de la vie, les loisirs familiaux ou entre amis, qui lui permettent de s’éloigner du boulot : «Même si j’adore mon travail, j’estime que c’est très important d’avoir un équilibre entre le travail et les moments de détente…» Mais après chaque pause, c’est toujours avec une grande motivation et «beaucoup de plaisir» qu’il se replonge dans le travail…