Parents, enfants et membres du personnel de l’organisation ont participé à une marche pacifique mercredi.
Mireille Bonne soutient fermement la cause. Elle est, ici, en compagnie de ses filles Ann-Grace et Rebecca.
La mobilisation pour soutenir les écoles spécialisées pour handicapés, menacées de fermeture, se poursuit. Zoom sur Mireille Bonne qui s’est jetée corps et âme dans la bataille pour obtenir plus d’aide des autorités.
Contre vents et marées, ils sont prêts à tout. Et pour montrer leur soutien à l’APEIM, qui encadre les enfants handicapés et qui connaît actuellement des problèmes financiers, ils ne reculent devant rien. Même pas à descendre dans les rues pour faire entendre leur voix dans l’attente que les autorités (qui sont au courant du dossier) viennent vite avec des solutions.
C’est ainsi qu’ils mènent une véritable lutte. Enfants, jeunes, hommes, femmes et personnes plus âgées ont marché, mercredi dernier, dans les rues de Port-Louis pour soutenir une cause qui leur est chère. Et parmi ceux qui croient dans cette lutte, nous avons rencontré Mireille Bonne, maman de la petite Ann-Grace, 6 ans. Elle s’est jetée corps et âme dans la bataille pour «sauver» l’APEIM qui a annoncé la fermeture de ses écoles spécialisées pour 2014.
Au-delà du fait d’être un parent d’élève (sa fille fréquente une des écoles spécialisées), elle croit, dit-elle, dans le travail effectué par le personnel de ces établissements pas comme les autres : «Ma fille est atteinte de trisomie 21. Avant d’être admise à l’APEIM, Ann-Grace était une petite fille qui n’arrivait pas à canaliser son énergie. Elle avait fréquemment des crises, mais depuis qu’elle a intégré cette école spécialisée, elle a complètement changé.»
C’est pour cette raison, mais aussi parce que les services dispensés dans ces institutions sont «complets, professionnels et totalement adaptés aux enfants qui sont nés différents», que Mireille n’a pas hésité une seconde à se joindre aux défenseurs de l’APEIM : «J’ai participé au moins à une dizaine de rencontres entre les parents et tous ceux qui croient en la cause. J’ai rédigé la lettre ouverte qui raconte la réalité d’avoir un enfant différent. J’ai marché avec de nombreuses autres personnes mercredi. J’ai même pris la parole et remis les pétitions au président de la République.»
En effet, la mère de famille n’arrête pas de sensibiliser son entourage à la nécessité de maintenir ces écoles ouvertes. Et tous les moyens sont bons pour attirer l’attention : «J’utilise même Facebook pour faire passer le message.»
Son combat est même devenu une affaire de famille. Car sa mère Marie-Louise François, 67 ans, est aussi à ses côtés dans cette bataille qu’elle livre… pour l’amour de l’APEIM.