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Et les deux prochaines années ?

Tiens donc ! Ramgoolam veut régner pendant encore 15 ans. Ainsi, malgré une apparente impopularité, le Premier ministre est d’avis qu’il faut le maintenir comme chef du gouvernement pour trois mandats supplémentaires. Car, il ne faut pas laisser le pays, a-t-il dit jeudi dernier, entre les mains des amateurs, comprenez l’alliance MMM-MSM.

Après tout, on ne s’attendait pas à ce que Ramgoolam, qui a l’alibi du temps (contrairement à son challenger), cède au chant des sirènes de l’opposition et organise des élections anticipées. On ne s’attend pas non plus à ce que le Premier ministre, prisonnier du tourbillon qui s’abat sur son gouvernement depuis sa piètre performance aux dernières municipales – entraînant sur son passage de multiples secousses : Inondations, Accident de Sorèze, Foyer Namasté, Affaire Varma –, choisisse ce moment inopportun pour rappeler le pays aux urnes.

Cela dit, pendant que Ramgoolam rêve des 15 ans à venir, la population, elle, est plongée dans une réalité pessimiste à court terme et s’inquiète, non pas de ce que sera sa vie dans

15 ans, mais plutôt de quoi sera fait demain. Et il ne serait pas trop tôt pour que le Premier ministre sorte de son silence et nous dise comment il compte s’y prendre d’abord pour les deux (on attendra pour les 15) ans qui lui restent à gouverner.

Quel est son plan de sauvetage pour parer à cette «crise droit devant» dixit Le Matinal qu’on ne peut accuser de faire le jeu de l’opposition ? Comment combattre le chômage et ces chiffres alarmants (52 500) autrement qu’en incitant nos jeunes à partir sous d’autres cieux, comme l’a fait le ministre du Travail Shakeel Mohamed ?

Quelles mesures compte prendre son gouvernement pour juguler ces licenciements brutaux et inhumains qui jettent un grand nombre de pères et de mères de famille dans une situation précaire ?

Et, question plus terre à terre, après la fermeture annoncée des écoles de l’APEIM, qui soulève une vague d’indignation dans le public mais qui semble laisser insensible le gouvernement (la tardive déclaration de Bunwaree n’a pas pour autant éclairci la situation), que faut-il faire pour que les enfants handicapés aient les mêmes chances que les autres ?

À ce propos, il est tout de même révoltant que les responsables en soient arrivés à envisager, pour se faire entendre, de fermer les portes de ces neuf écoles dont la réputation n’est plus à faire, faute de moyens financiers. Et ce, au grand désespoir des parents complètement déboussolés depuis cette annonce. À l’exemple de Natacha, mère d’un enfant atteint de trisomie 21, qui témoigne en page 14  : «Aujourd’hui, ma fille parle, adore dessiner et on peut plus facilement canaliser son énergie. Ces écoles ont, toutes, leur raison d’être, et je prie tous les jours pour qu’on trouve une solution afin d’éviter la fermeture de ces institutions qui ont changé la vie de tous les parents qui sont dans ma situation.»

Peut-on rester indifférent à ces cris du cœur en pratiquant la discrimination entre les enfants normaux et handicapés ? Au fond, le problème de l’APEIM est symptomatique de cette fracture qui semble de plus en plus visible entre l’État et la population. Un dialogue de sourds, une absence de vision… D’un côté, un gouvernement à bout de souffle et ses ministres incompétents qui s’enferment dans leur tour d’ivoire. De l’autre, des citoyens de plus en plus indignés !

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