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SC & HSC : trois candidats dans une famille

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Danielle (à gauche) sera soulagée si sa famille se qualifie pour la subvention.

Elle l’échappera belle ou pas ? La famille Rigobert de Cité Mangalkhan vit dans le suspense. «Cette situation me stresse», déclare Elodie, 16 ans, étudiante en Form V au SSS de Forest-Side. «On dit partout que l’éducation est gratuite et ce n’est pas vrai», ajoute-t-elle, d’un ton vif. Sa soeur Helena, 19 ans, en HSC au collège BPS, est plus calme. Vincent, 17 ans, en SC au collège St-Helena, n’est pas encore rentré.

Danielle, machiniste, et Eddie, peintre en bâtiment, tous deux la quarantaine, ont quatre enfants. Les trois premiers se préparent aux examens de Cambridge. Warren est en Forme III. La famille obtiendra-t-elle la subvention de 50 % ? Ses revenus ne semblent pas dépasser la barre des Rs 7 500. Mais, si la mère reçoit un salaire inférieur à ce seuil, le salaire du père n'est pas fixe.

Le ministère de la Sécurité sociale devra trancher après enquête. Même si les Rigobert ont économisé, ils ont entamé des démarches : "On savait que les enfants allaient prendre part aux examens. Mais, si on ne paye pas, ce sera un énorme soulagement.". Les enfants partagent cet avis : "C'est une situation difficile pour nos parents. On ne prend pas de leçons et on veut continuer nos études." Elodie a même pensé à passer l'épreuve l'an prochain : "Je ne veux pas décevoir mes parents s'ils doivent débourser autant d'argent."

Helena a travaillé pendant les vacances pour gagner un peu d'argent : "J'ai continué, la rentrée venue, mais c'était trop dur."

À la maison, les trois jeunes comprennent la situation et sont solidaires. Les parents leur rappellent toutefois que c'est peut-être leur première et dernière chance, car, s'ils échouent, la famille n'aura probablement pas les moyens pour une deuxième tentative. Eddie Rigobert estime que sa situation devrait être prise en considération : "Quand mon aînée a pris part au SC, j'ai dû emprunter environ Rs 3 000 de l'école." Le couple ne veut pas s'endetter. Espérons que la chance sera de son côté.

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Dharam Gokhool explique

Il ne faut pas parler de "suppression" de la subvention mais de "réorientation" ou "réaménagement", a précisé le ministre de l'Education, Dharam Gokhool, à sa conférence de presse hier. Le gouvernement souhaite montrer "plus de solidarité, de justice sociale envers ceux qui sont le plus dans le besoin". Le ministre a souligné les améliorations faites depuis les premières propositions en juin 2006. Parmi, la décision de payer la totalité des frais pour les familles touchant moins de Rs 7 500, des 50 % de subsides à d'autres et la demande au secteur privé pour aider ceux en difficultés financières. Selon lui, le nouveau système aidera 25 % des familles.

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Paul Bérenger espère

Il n'est jamais trop tard pour reculer. Lors de sa conférence de presse hier, Paul Bérenger, d'un ton ferme, a déclaré : "Sithanen, à chaque fois, dit qu'il n'a pas le choix. J'ai deux exemples qui prouvent le contraire : le pain dans les écoles et les subsides sur la farine, en passe d'être réintroduits en catimini. Donc, il n'y a pas de raison pour que le gouvernement ne revienne pas sur sa décision sur les fees de SC/HSC (...) Même situation pour les études tertiaires. L'on diminue de plus en plus ses subventions. Non seulement on est en train d'assassiner l'avenir de nos enfants mais aussi celui du pays."

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Pravind Jugnauth mécontent

"C'est un massacre de l'avenir de nos enfants." C'est en ces termes que le leader du MSM a qualifié la décision du ministre concernant les fees du SC/HSC. Sous un ton calme, posé mais dur, il a rappelé que, quand il était au gouvernement, il proposait des facilités aux étudiants : "Au budget 2005-2006, on déboursait Rs 72 m sur l'éducation. Avec les mesures de ce gouvernement, le peuple est asphyxié. On lui impose des fardeaux qu'il ne pourra supporter." Le leader du MSM lance un appel à la population pour qu'elle se joigne à la marche du 22 février à Port-Louis.

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Somduth Dulthumun approuve

La Mauritius Sanatan Dharma Temples Federation prend position à travers son président qui soutient le gouvernement dans sa démarche. Il estime que c'est un meilleur système pour protéger et aider ceux qui se trouvent au bas de l'échelle : "Ce n'est pas logique que les contribuables paient la taxe et que le gouvernement subventionne les frais d'examens de ceux qui en ont les moyens."

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Les institutions viennent en aide

La MCB et la SBM offrent déjà un plan de financement aux familles. Les revenus doivent être entre Rs 7 500 et Rs 10 000. A la MCB, les prêts sont de Rs 5 000 à Rs 15 000, alors que le plafond est de Rs 40 000 à la SBM. Le remboursement devra se faire sur un maximum de 24 mois. A la MCB, le chèque sera émis au nom de l'école de l'enfant ou du MES. Outre les pièces habituelles, une lettre du collège doit certifier le nom de l'élève, la somme et le bénéficiaire du chèque. A la SBM, la même lettre est demandée mais la somme sera versée au compte de l'emprunteur. Le cabinet a aussi pris note que la SICOM, la MEPZA, l'EWF et la Mutual Aid travaillent à des plans similaires. Des compagnies privées envisagent de suivre le pas.

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Plate-forme nationale : en avant marche

La plate-forme a démarré sa campagne contre la décision du gouvernement de revoir les subventions. Une grande réunion, des student councils des écoles privées et confessionnelles a eu lieu hier. Une association des étudiants sera créée ainsi qu'une fédération des parents et enseignants de tous les collèges. Si le gouvernement ne recule pas d'ici samedi, les étudiants menacent de boycotter le carnaval du ministère le 9 mars. Une marche est prévue le 22 février à 14h30 du centre Marie Reine de la Paix jusqu'au Jardin de la Compagnie, s'il n'y a aucun développement.

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Résultats du HSC : lundi fatidique

Les résultats du Higher School Certificate sont attendus demain, annonce le Mauritius

Examinations Syndicate. Ils devraient arriver le matin et être remis aux recteurs des collèges en début d'après-midi. Cette année, 9 921 étudiants ont pris part aux examens, soit environ 4 000 garçons et 4 600 filles des écoles de l'île et 80 garçons et 111 filles de Rodrigues. Plus de 1 000 candidats privés de Maurice et 16 de Rodrigues attendent leurs résultats. En 2005, le nombre de candidats s'élevait à environ 9 000.

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L'université se serre la ceinture

Le tertiaire a aussi ses soucis. L'université de Maurice fait face à des difficultés financières. Des rumeurs couraient que l'institution ne pourrait payer ses employés mais le problème a pu être réglé à Réduit. Cependant, l'université devra considérablement réduire ses dépenses pour terminer l'année financière 2006-2007. L'union des étudiants s'interroge sur d'éventuels changements concernant la gratuité des cours.

Par Vanessa Samuel, Yasmeen Bhugaloo et Stephane Chinnapen

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