L’heure n’est pas à l’apitoiement, mais à l’action. Ou plutôt à la réaction. Dans les rangs de la majorité, l’affaire Varma met mal à l’aise. Silencieusement. On ne parle pas facilement de ce sujet chez les élus de la majorité. Ou alors pour dire que tout va bien.
Néanmoins, les démissions de Yatin Varma et de Reza Issack comme PPS, les arrestations et le battage médiatique autour de l’affaire ne laissent pas indifférent. «Les gens ont une image négative de nous désormais. Il faut absolument renverser la tendance», déclare un élu de la majorité.
Si les Mauriciens attendent un signal fort de Navin Ramgoolam, ils ne sont pas les seuls. Au sein de son gouvernement, également, on attend – tout en les craignant – les changements. Toutefois, tous ne partagent pas ce point de vue. Notamment Stéphanie Anquetil, élue rouge, qui pense que le gouvernement a un travail à faire, un pays à gérer. De plus, elle estime que Navin Ramgoolam et son équipe ne se retrouvent pas dans une position délicate suite à cette affaire. «Nous avons prouvé, au contraire, que les institutions étaient respectées. Reza Issack a été arrêté et il a démissionné. La police fait son travail», explique Stéphanie Anquetil qui avoue quand même ne pas être restée insensible à toute l’affaire.
Inutile donc pour la majorité de rebondir. Elle n’a rien à se reprocher : «Navin Ramgoolam nous le dit souvent. Nous devons agir correctement. Et si ce n’est pas le cas, nous devrons assumer nos responsabilités. Personne n’est au-dessus de la loi.» Même son de cloche lors de la conférence de presse du Labour Party.
Patrick Assirvaden, le président du parti, a précisé qu’il n’y avait eu aucune tentative de cover-up. Selon lui, «Yatin a payé le prix fort de son imprudence» et Reza Issack celui de «son imprudence, mais aussi au nom de l’amitié». Selon lui, le gouvernement a une mission à accomplir, il y tient.