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Un refuge nommé le Jardin de la Paix

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La directrice du CEDEM, Rita Venkatasawmy, et Trisha, qui s’occupe du counselling, accueillent, ce week-end, leurs premiers bénéficiaires.

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Au cœur de ce havre, la hutte, inspirée des traditions africaines, qui abritera les ateliers de contes.

La reconstruction et la réhabilitation d’un enfant brisé ne se font pas entre quatre murs. C’est fort de ce constat que le CEDEM a récemment ouvert le Jardin de la Paix, une maison thérapeutique qui accueillera, chaque week-end, des enfants à problèmes ou victimes d’abus, afin de les aider à repartir sur de nouvelles bases…

Offrir un coin de paradis pour se ressourcer, pour oublier les souffrances d’une enfance meurtrie, réapprendre à aimer et à faire confiance à la vie. Telle est la vocation du Jardin de la Paix, projet du Centre d’éducation et de développement pour les enfants mauriciens (CEDEM), qui a été inauguré il y a quelques jours. Niché au cœur de Calodyne, ce havre de paix a pour objectif d’accueillir les bénéficiaires du centre. Mais aussi ceux d’autres institutions telles que la Child Development Unit et le Rehabilitation Youth Centre, entre autres, pour des journées thérapeutiques qui leur permettraient de se ressourcer et de repartir sur de nouvelles bases.

«Il ne se passe pas un seul jour dans ce pays sans qu’un enfant ne soit victime d’abus. Ces enfants sont cassés et ont besoin d’un cadre thérapeutique afin de se réhabiliter et de se reconstruire. Ce projet, qui nous trotte par la tête depuis six ans, s’inspire de l’expérience et du vécu de ceux qui travaillent quotidiennement avec ces enfants», explique Rita Venkatasawmy, directrice du CEDEM. Principalement destiné aux enfants victimes d’abus, le Jardin de la Paix se veut être une structure spécialisée, un lieu de bien-être qui proposera différentes thérapies réparatrices et pédagogiques. Au cœur d’un incroyable jardin de 42 perches, trône une jolie maison qui inspire, dès qu’on y entre, un sentiment de bien-être avec son coin salon, sa table japonaise, ses salles de thérapie et de repos, et le doux son de l’eau qui coule.

La varangue surplombe un magnifique espace où l’on trouve une hutte africaine qui servira d’atelier de lecture, un Rangoli Corner – une peinture décorative faite au sol, inspirée de la tradition hindoue pour les discussions et partages entre groupes – et un lieu de méditation, entre autres. «Les enfants viendront par groupe de 20 pendant quatre semaines de suite. Ici, nous avons toute une équipe qui s’occupera d’eux. Nous allons les accueillir avec un goûter, chose qui est très importante pour eux, car ils ont besoin de savoir qu’ils sont importants. Ils vont déjeuner et avoir un deuxième goûter avant de repartir. C’est Trident Trust qui nous sponsorise pour les repas», souligne la directrice du CEDEM.

Loin de toutes les agitations et entourés d’une équipe de professionnels, les bénéficiaires auront la possibilité de se confier dans un cadre thérapeutique, de panser leurs blessures et de se reconstruire à l’aide de plusieurs activités telles que la Guided Imagery Meditation, la Singing Bowl Therapy – une méthode tibétaine qui consiste à guérir à travers un mélange de sons –, mais aussi la danse, la musique, les massages, le théâtre, l’expression corporelle, et les séances de counselling. «Tout cela servira à calmer l’esprit de l’enfant et ses émotions afin qu’il retrouve la paix intérieure et la confiance en soi. Les enfants viendront en petits groupes afin que nous arrivions à individualiser notre action. L’important, c’est qu’ils se sentent bien, qu’ils arrivent à guérir tout doucement de leurs blessures et finalement à se reconstruire», dit Rita Venkatasawmy.

Selon cette dernière, ces journées seront prochainement étendues aux familles de ces enfants et aux officiers qui travaillent quotidiennement avec eux, car ils sont également des maillons importants dans la chaîne de leur réhabilitation.

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