Il fait la fierté de ses parents : sa mère Veni, son père Radakrishna et sa sœur Amanda.
Après cinq ans à l’université de Cambridge, ce boursier de l’État est actuellement à Maurice pour des stages dans des hôpitaux. Il nous raconte sa vie en Angleterre et nous parle de ses projets…
Entrer dans son univers, c’est faire incursion dans la vie d’un jeune battant. De quelqu’un qui sait depuis toujours ce qu’il veut. Et cela, il l’a démontré alors qu’il avait à peine 11 ans, lorsqu’il a décroché la première place aux examens du Certificate of Primary Education (CPE).
Pour Iannish Sadien, cette réussite n’est alors que le résultat de tous les efforts déployés durant les six années passées sur les bancs de la Hugh Otter Barry government school. Car depuis toujours, dit-il, il sait qu’un travail régulier mène au succès. Et de ce constat, il en a fait une leçon de vie et il l’applique encore… tous les jours.
Et bien lui en a pris. Car, le jeune homme, alors étudiant au collège Royal de Curepipe, devient double lauréat de la cuvée 2007 en décrochant la SSR Scholarship et la bourse de l’Alliance française. Aujourd’hui, soit six ans plus tard, Iannish, fils aîné du syndicaliste Radhakrishna Sadien, continue sur sa lancée. Après cinq années d’études à l’université de Cambridge, le jeune homme, étudiant en médecine, est rentré à Maurice dans le courant de la semaine écoulée. Il fera des stages dans des hôpitaux de l’île.
Puis, il entamera une sixième année d’études avant de se spécialiser soit dans l’oncologie, soit dans la cardiologie, deux domaines qui le fascinent. «J’ai acquis de l’expérience dans des institutions en Angleterre. Maintenant, je vais découvrir la réalité à Maurice», dit-il.
Et bien que la route soit encore longue avant qu’il ne commence à exercer, Iannish ne réalise toujours pas que six années se sont déjà écoulées. «Tout s’est passé très vite», confie-t-il, installé chez lui, dans son salon à Eau-Coulée. Il se revoit encore tout jeune, débarquant en Angleterre, faisant ses premiers pas à l’université : «Lauréat ou pas, tous les jeunes qui choisissent d’aller étudier à l’étranger vivent ce moment difficile où il faut quitter sa famille et son pays pour se construire ailleurs…»
Entre le temps d’adaptation et les découvertes, Iannish, amateur de livres d’actualités, s’est vite rendu compte de la chance qui lui était donnée : «Aller étudier dans un autre pays, c’est surtout une possibilité d’avoir une ouverture sur le monde, de rencontrer et de côtoyer d’autres jeunes d’horizons divers.»
Et s’installer sous d’autres cieux, c’est aussi une occasion, poursuit Iannish, d’être autonome : «Certes, ce n’est pas très facile au début, mais on s’y fait tout de suite.»
Quant à la médecine, c’est une voie, dit-il, qui l’a toujours intéressé, une façon pour lui d’aider son prochain. Et de ses années à Cambridge, de ses expériences au cœur de la réalité britannique avec ses traditions et son mode de vie notamment, Iannish, aujourd’hui fan d’aviron et de boxe, raconte qu’il a su se forger un caractère pour devenir un homme actif, prêt à affronter le monde du travail. Parmi ses objectifs : mettre ses compétences au service de son pays natal : «Je sais, depuis toujours, que je vais retourner à Maurice car en tant que lauréat, je suis redevable pour la bourse que j’ai reçue… Quoique je vais devoir bientôt prendre un prêt pour financer les années qui restent…»
Déterminé, il se donne les moyens de réussir en s’impliquant presque à 200 % dans tout ce qu’il entreprend. Du reste, il sait que chaque individu est maître de son destin… C’est, selon lui, le secret de la réussite !