Cette institution est encore une fois sous les feux des projecteurs. Et pas pour de bonnes raisons. Après l’affaire de pédophilie alléguée impliquant un enseignant du Mauritius Institute for Training and Development (MITD) et une élève de 14 ans, l’établissement est secouée par un autre scandale. Cette fois, c’est une formatrice en massage et soins esthétiques qui est montrée du doigt.
Une source au MITD explique : «À plusieurs reprises, nous avons rapporté les pratiques douteuses de cette dame. Elle faisait des massages privés aux directeurs du MITD et à des hauts cadres du ministère de l’Éducation. Ce, dans des classes fermées, après avoir mis les élèves à la porte. Ces derniers ont, dans une correspondance adressée au ministère de l’Éducation, fait ressortir ces pratiques douteuses.»
Qui plus est, avance notre interlocuteur, la formatrice en question aurait pour habitude de consommer des boissons alcoolisées en compagnie de ses élèves. «Et elle n’est pas la seule. Il y a d’autres enseignants de l’établissement qui boivent de l’alcool avec leurs élèves. Cela ne date pas d’hier et même si certains dénoncent ces problèmes, le ministère de l’Éducation ne réagit pas. Car ceux qui sont concernés sont des protégés politiques.»
Nous avons appris que le MITD a mené une enquête concernant les pratiques «douteuses» de cette formatrice. Nous avons appelé l’attaché de presse du ministère de l’Éducation à plusieurs reprises, hier, pour avoir une réaction sur cette affaire, mais celui-ci est resté injoignable tout au long de la journée.
Par ailleurs, l’enseignant Narain Chendumbrum, qui avait été accusé d’avoir eu des relations sexuelles avec une élève de 14 ans, avant d’être blanchi par un Fact-Finding Committee, aurait eu du mal à se trouver un avocat. Me Asad Peeroo, qu’il avait contacté pour le défendre dans cette affaire, a finalement refusé. C’est un jeune avocat qui devrait défendre Narain Chedumbrum qui avait prévu de porter plainte contre quatre personnes à la Central CID durant la semaine écoulée. Mais il semble qu’il ne s’est jamais présenté aux Casernes centrales. Dans les milieux proches de l’enquête, on avance que l’enseignant fera sa déposition au début de cette semaine. Contacté à cet effet, Narain Chedumbrum n’a pas souhaité faire de commentaire.
Hemandar Madhow, suspendu de ses fonctions au MITD pour avoir «terni l’image» de cette institution, aura, quand à lui, à faire face de nouveau à un comité disciplinaire. La raison : ses explications n’ont pas satisfait le comité. «Lors du dernier comité disciplinaire, j’ai expliqué que j’ai parlé à la presse en tant que syndicaliste et que d’après certains articles de la loi, j’ai le droit de parler. Mais cette réponse n’a pas suffi. Je devrais de nouveau donner des explications. De toute façon, je n’ai fait que ce que ma conscience m’a dit de faire en tant que syndicaliste», explique Hemandar Madhow. En attendant, le MITD continue à faire parler de lui... et pas en bien.