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La famille du chauffeur juge l’offre de la CNT «offensante»

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Jayshree Gunness a retenu les services d’un avocat pour veiller sur ses intérêts.

Un mois après le drame, la douleur ne s’est pas atténuée. La famille de Deepchand Gunness, le chauffeur de l’autobus impliqué dans l’accident ayant fait 10 victimes, est toujours «sous le choc» de cette tragédie dont elle pense d’ailleurs qu’elle ne se remettra jamais. Pour ne rien arranger à la situation, Jayshree, la femme de Deepchand Gunness, a reçu une offre de Rs 112 583.32 de la Compagnie nationale de transport (CNT) en guise de compensation pour les 20 ans de service de son mari. Une somme que la veuve juge tout simplement inacceptable.

«Quatre employés de cette compagnie sont venus me voir avec un document sur lequel cette somme était inscrite. C’est très offensant. Je me demande si c’est tout ce que mon mari valait. Il ne nous reviendra pas. Mais je dois assurer l’avenir de mes enfants. Et ce n’est pas avec Rs 112 000 que je vais y arriver. Je trouve vraiment déplacé le geste de la CNT,  surtout au vu des circonstances dans lesquelles mon mari est mort», confie Jayshree Gunness.

Cette dernière, mère de trois enfants et employée dans une usine à Petite-Rivière, a dû reprendre le travail il y a quelques jours. «Ma fille suit un cours. Je dois trouver Rs 40 000 pour payer ses frais scolaires. Heureusement qu’on a pu trouver un arrangement avec le responsable de cette formation qui nous a accordé un peu de temps pour trouver l’argent nécessaire», dit la veuve qui a retenu les services d’un avocat pour veiller sur ses intérêts.

Par ailleurs, Yannick Pokhun, l’une des victimes de l’accident de Sorèze, continue son action en vue de rassembler le plus grand nombre de familles des personnes décédées et de rescapés de l’accident du 30 avril. Il veut entamer des poursuites légales contre la CNT pour la mort de sa femme Delphine. «À ce jour, cinq des familles des victimes m’ont rejoint dans ma lutte, ainsi que deux rescapés. Je fais appel aux autres pour qu’ils se joignent à nous», lance Yannick Pokhun. Il précise toutefois qu’il attend la fin de l’enquête policière pour pouvoir déposer une plainte au civil. Affaire à suivre.

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