Elle a été arrêtée à sa descente d’avion au Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport, le 9 décembre 2011. Farah Nachi, une Française, était alors âgée de 19 ans. Plus de 9 500 comprimés de Subutex avaient été retrouvés dans ses bagages.
Ce substitut à l’héroïne, considéré comme un médicament en France et délivré sous ordonnance, est perçu comme une drogue dure à Maurice, étant souvent détourné de son usage initial. Farah Nachi ne savait pas, selon sa mère Samira, que le Subutex faisait l’objet d’un vaste trafic entre l’Hexagone et Maurice. «Elle a tout simplement été piégée, alors qu’elle pensait faire un acte humanitaire», confie Samira dans une interview accordée à Paris Match.
Le mardi 28 mai, Farah Nachi a été appelée devant la cour d’assises. Son avocat, Me Gavin Glover, a déclaré à la cour qu’elle comptait plaider coupable et a émis une requête pour un «separate trial».
Deux Mauriciens, Frédérique Ah Laye et Mike Désiré Duval, sont également poursuivis dans cette affaire. Mais ils plaident non coupables.
Par ailleurs, sur le site change.org, une pétition est en circulation en vue de faire libérer Farah Nachi. Plus de 4 000 signatures avaient été recueillies à l’heure où nous mettions sous presse.