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Devanand : «Ma vie de coupeur de cannes»

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«Je continuerai à répondre présent tant qu’on aura besoin de moi et tant que j’aurai la force de le faire. J’aime ce que je fais. Au cas contraire, je ne serais pas resté», dit-il.

Son métier, il l’a dans la peau. Et voilà 36 ans que, sabre en main, il contribue au succès de la propriété sucrière où il travaille. Rencontre…

Casquette vissée sur la tête, bottes aux pieds, gants enfilés et sabre en main, il est fidèle au poste. En plein soleil, qu’il vente ou qu’il pleuve, il répond toujours présent. Car, coupeur de cannes de profession, Devanand Sham, 54 ans, est six jours sur sept, et cela dès 4 heures du matin, dans les champs. Là où, depuis 36 ans, il coupe les cannes pour le compte de la propriété Terra, à Belle-Vue, dans le nord du pays.

Dans le cadre des 175 ans de la propriété sucrière, les responsables de la compagnie ont voulu rendre hommage à ces hommes courageux et à ce métier difficile qui tend à disparaître. Car ces hommes sont à l’origine du développement de l’industrie sucrière à Maurice, mais aussi derrière le succès de Terra. Une activité pour faire découvrir cette profession à des employés qui passent le plus clair de leur temps derrière un ordinateur a ainsi été organisée.

Pour Devanand, cette reconnaissance signifie beaucoup : «On se sent valorisés…» Car, bien que son métier soit dur, Devanand dit aimer donner de sa personne pour un travail qui a aidé à façonner Maurice. «J’ai commencé quand j’avais 17 ans et depuis, je n’ai jamais arrêté», nous déclare cet habitant de Bois-Rouge, marié et père de quatre enfants - trois fils et une fille. Il ajoute : «C’est vrai que le travail est contraignant. C’est très physique, je dois me réveiller très tôt le matin, vers 3 heures, mais je dois dire que je suis très fier de mon parcours. Ce métier m’a permis de nourrir ma famille et d’élever mes enfants, de leur donner une éducation et de leur permettre de trouver un métier. J’ai d’ailleurs un de mes fils qui est policier, et quand je regarde tout le chemin que j’ai fait, je suis heureux d’avoir tenu bon.»

«Une machine ne pourra égaler l’homme»

Bien que les machines, dit-il, gagnent du terrain et que la mécanisation s’installe à tous les niveaux, Devanand défend son métier : «Une machine ne pourra jamais égaler l’homme. Les coupeurs de cannes, bien que de plus en plus rares car les jeunes refusent d’exercer cette profession, sont en action partout, sur des terrains plats ou sur d’autres plus en pente ou rocailleuses, là où les machines ne peuvent pas se rendre.» Mais il est conscient que cela pourrait changer un jour : «Avec la modernisation, tout peut arriver.»

Quoi qu’il en soit, lui qui a pu, l’année dernière, récolter près de 10 tonnes de cannes à lui seul, ne pense pas à la retraite : «Je continuerai à répondre présent tant qu’on aura besoin de moi et tant que j’aurai la force de le faire. J’aime ce que je fais. Au cas contraire, je ne serais pas resté…»

Et c’est son quotidien depuis plus de 30 ans déjà. Car, casquette vissée sur la tête, bottes aux pieds, gants enfilés et sabre en main, en plein soleil, qu’il vente ou qu’il pleuve, il est toujours d’attaque et fidèle au poste dans les champs !

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