Le couple devait fêter ses deux ans de vie commune en décembre dernier.
Les jours et les mois passent, mais les choses n’avancent toujours pas. Un an après le début du procès suivant l’assassinat de Michaela Harte, – qui s’est terminé par l’acquittement des deux accusés –, ses proches attendent toujours que les responsables soient enfin arrêtés.
L’amertume, la colère, le découragement… Autant de sentiments que ressentent les Harte et les McAreavey plus de deux ans après la mort de Michaela Harte dans sa chambre d’hôtel à l’ex-hôtel Legends et un an après le début du procès, le 22 mai 2012, intenté à Avinash Treebhowon et Sandip Moneea pour l’assassinat de la jeune femme. Les deux hommes ont été acquittés, mais, depuis, il n’y a pas eu de nouvelle inculpation dans cette affaire. Au grand dam de l’époux de la jeune femme, John McAreavey, et de ses proches qui attendent toujours que l’affaire soit résolue et que justice soit rendue.
L’avocat Dick Ng Sui Wa, dont les services ont été retenus par les membres des familles Harte et McAreavey, lance un appel pressant aux autorités mauriciennes afin que ce crime atroce ne reste pas impuni. «La famille s’impatiente. Il y a toujours des zones d’ombre qu’il faut éclaircir. Il n’y aura pas de nouveau procès s’il n’y a pas de nouvelles preuves, du moins pour le moment. C’est un crime non résolu. Il n’y a rien de pire que cela. Il faut juger le/les coupable/s. Je garde un contact permanent avec les membres des familles Harte et McAreavey. Leur attente est grande», affirme Me Dick Ng Sui Wa.
Michaela Harte, une Irlandaise de 28 ans, a été assassinée le 10 janvier 2011. Cette enseignante, qui était en lune de miel à Maurice avec son époux John McAreavey, a été tuée par strangulation dans sa chambre de l’ex-hôtel Legends, à Grand-Gaube.
Depuis ce terrible drame, les relations entre le gouvernement irlandais et celui de Maurice seraient un peu compliquées. Le gouvernement irlandais suit l’affaire de très près et Maurice doit envoyer des updates régulièrement concernant l’enquête policière. Le Premier ministre irlandais avait d’ailleurs évoqué le sujet avec Navin Ramgoolam peu après le verdict de la Cour suprême en juillet 2012.
«Mes clients et les Irlandais en général n’ont pas d’autre choix que de faire confiance à la police mauricienne et au bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP). Il n’y a rien d’impossible dans cette enquête, car l’agression mortelle a eu lieu dans une chambre d’hôtel. C’est le cri de coeur de John McAreavey et des membres de la famille Harte. Ils n’ont qu’un souhait : retrouver le ou les assassins de Michaela», souligne Dick Ng Sui Wa. L’homme de loi précise que John McAreavey ne compte pas revenir à Maurice.
Aux Casernes centrales, on avance que l’enquête policière est toujours en cours. Les limiers décideront de la marche à suivre lorsque les résultats des nouveaux tests ADN seront connus. Depuis décembre dernier, le dossier est entre les mains du DPP. Par ailleurs, l’étau semble s’être resserré autour de Dassen Naraynen. Les enquêteurs auraient réuni plusieurs indices contre l’ancien vigile de l’hôtel. Le point fort est le fait que son ADN avait été retrouvé sur les lieux du drame. Son avocate, Me Poonam Sookun, précise cependant que son client ne fait l’objet d’aucune accusation. Affaire à suivre…