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La déposition de Manisha Ramkhalawan très attendue

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La jeune femme lors de sa comparution au tribunal de Mapou.

Elle est accusée d’avoir tué son époux et d’entretenir une liaison avec son beau-frère, présumé complice dans cette affaire. Ce dernier nie toutefois les faits qui lui sont reprochés. La principale accusée, elle, sera interrogée demain. Une étape cruciale selon les enquêteurs.

Plus d’une semaine après que cette affaire a éclaté, elle ne cesse d’aller de rebondissement en rebondissement. Une accusée qui feindrait la folie et entretiendrait une liaison extraconjugale, un assassinat qui aurait été maquillé en suicide… L’enquête sur l’assassinat du policier Ashwin Ramkhalawan, survenu le jeudi 16 mai, connaît des développements au fil des jours.

Demain, lundi 27 mai, Manisha Ramkhalawan, principale suspecte dans cette affaire, sera interrogée. Une séance jugée cruciale par les enquêteurs. Celle-ci se fera en présence des hommes de loi de Manisha Ramkhalawan, à savoir Mes Sanjeev Teeluckdharry, Ravi Rutnah et Germain Wong Yuen Kook.

Le mercredi 22 mai, Manisha Ramkhalawan avait comparu au tribunal de Mapou sous une charge provisoire d’assassinat. Cela, avant d’être reconduite en cellule policière. Elle aurait tué son époux, le policier Ashwin Ramkhalawan, 26 ans, en lui assénant un coup de couteau au cœur.

Le jour du drame, la jeune femme de 26 ans et son beau-frère Acharya Boodhun, son présumé complice, ont été appréhendés par la police. Ce dernier avait été libéré sur parole, avant d’être à nouveau arrêté et traduit en cour quelques jours plus tard. Peu après son arrestation, Manisha, elle, avait été admise à Brown Séquard, car elle aurait montré des signes de troubles mentaux.

Autorisée à quitter l’établissement le mardi 21 mai, Manisha Ramkhalawan avait par la suite été conduite au centre de détention de Moka. Pour les proches de la jeune femme, cette dernière est tout sauf une criminelle. «C’est une bonne fille. Elle n’est pas coupable de ce dont on l’accuse», soutient la mère de Manisha Ramkhalawan. Un avis que ne partagent pas les enquêteurs. Les limiers, de leur côté, soupçonnent Manisha Ramkhalawan d’entretenir une liaison avec le mari de sa soeur.

Selon les recoupements de la police, la jeune femme était très méfiante envers sa belle-famille. Cette dernière avance d’ailleurs que Manisha Ramkhalawan fermait toujours la porte de sa chambre à clé lorsqu’elle se trouvait seule avec son beau-frère Acharya Boodhun qui venait lui rendre visite en soirée et en l’absence de son époux. Acharya Boodhun, lui, explique que sa présence est due au fait que la jeune femme faisait du baby-sitting avec son enfant, un bébé de neuf mois.

D’autres éléments de l’enquête tendent à confirmer l’implication de Manisha Ramkhalawan et d’Acharya Boodhun dans cet assassinat. De source policière, l’on apprend que la victime portait des marques sur le bras lorsque son corps a été découvert. De même, le corps aurait été déplacé avant l’arrivée de la police. Un assassinat que les principaux accusés auraient tenté de maquiller en suicide, soupçonne la police. D’autant que Manisha Ramkhalawan avait déclaré aux enquêteurs, le jour du drame, que son époux s’était suicidé, alors que le rapport d’autopsie affirmerait le contraire.

Dans sa déposition, Acharya Boodhun, lui, donne une tout autre version des faits. Il avoue, certes, qu’il se trouvait sur les lieux de la tragédie, mais affirme qu’il s’y serait rendu après que Manisha Ramkhalawan a passé un coup de téléphone à son épouse : «Vinn guet ki Ashwin inn fer», aurait dit Manisha Ramkhalawan. Acharya Boodhun soutient que Manisha Ramkhalawan est comme «enn ser» et rien d’autre.

D’ailleurs, cette dernière est décrite comme une bonne fille par ses proches. «S’il y avait un problème dans son couple, ma fille m’en aurait parlé. Elle n’est pas agressive et n’a jamais battu son mari. Elle est incapable de faire des choses pareilles», assure la mère de Manisha Ramkhalawan. Selon elle, sa fille a la tête bien sur les épaules : «Des mauvaises langues avancent qu’elle avait une relation extraconjugale avec mon gendre. C’est faux. Il n’y avait rien entre eux. On veut ternir l’image de ma fille.»

Les véritables raisons derrière ce drame restent floues. La police, elle, s’attend à des développements à la suite de l’interrogatoire de Manisha Ramkhalawan demain. Mais les Ramkhalawan, eux, pleurent toujours la disparition du jeune policier Ashwin.

Jean Marie Gangaram & Laura Samoisy

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