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Avinash Ramguttee en mauvaise posture aux assises

Il a toujours clamé son innocence. Mais la justice a trouvé qu’il y avait assez d’éléments contre lui pour le traduire aux assises. Le procès d’Avinash Ramguttee, principal suspect de l’assassinat des belles-sœurs Jhurry, a commencé le lundi 13 mai. Il est accusé d’avoir agressé Indira et Asha Jhurry de 87 coups de couteau, le 5 janvier 2006, à Lallmatie.

À l’appel de l’affaire, l’ex-étudiant à la faculté de Civil engineering à l’université de Maurice, a une fois de plus, clamé son innocence. Le jeune homme, qui est défendu par Me Siv Potayya, a toujours incriminé Rajesh Ramlogun, le demi-frère de son père, mort en détention policière alors qu’il était accusé de complicité de meurtre.

Toutefois, la poursuite n’est pas de cet avis. De nombreux faits intriguent les avocats du parquet. Ils comptent notamment s’attaquer à la crédibilité d’Avinash Ramguttee. Ce dernier avait donné deux versions à la police, disant qu’il avait été agressé ce soir-là. Il a d’abord déclaré qu’il marchait lorsqu’un individu l’avait agressé avec un poignard avant de dire que c’était son oncle qui l’avait agressé. Il avait, dit-il, entendu des cris provenant de chez les belles-sœurs Jhurry et s’était précipité sur place pendant un cambriolage.

«Mo finn tann ape kriye dan lakaz dada Jhurry kouma enn madam ki an detres ape kriye. Mo finn galoupe et rant dan lakour dada Jhurry… ariv dan lakuzinn, mo truv mo tonton Ramdoolur Ramlogun, ki mo apel Rajesh, pe kasiet avek enn kouto dan so lame…» avait dit le jeune homme dans sa déposition. Il avait ensuite déclaré qu’il s’était enfui de la maison après avoir lancé son t-shirt au visage de son oncle qui l’aurait rattrapé avant de l’agresser. À l’époque, les enquêteurs avaient pensé qu’il avait inventé toute cette histoire pour justifier sa présence sur les lieux du drame.

Les soupçons des policiers se sont très vite orientés vers Avinash Ramguttee, car deux couteaux de cuisine, dont l’un serait l’arme du crime, manquaient chez ses parents. Selon eux, le jeune homme se serait auto-poignardé pour brouiller les pistes. D’ailleurs, la lame du couteau retrouvé dans son ventre pointait vers le haut, alors que normalement, s’il avait été agressé par une
tierce personne, la lame devrait pointer vers le bas.

Un autre élément qui joue contre Avinash Ramguttee est le fait qu’un des accessoires qu’il avait sur lui le soir du drame portait des traces du sang des victimes. Les enquêteurs ont aussi retrouvé des traces de son ADN sur les lieux. De plus, sa mère et sa sœur, accusées de complicité, ont donné des versions contradictoires lorsque les enquêteurs les ont invitées à fournir leur emploi du temps pour le soir du drame.

L’audition des témoins de la poursuite a déjà commencé. Elle reprend cette semaine. L’avocat de la défense n’a cependant pas dit son dernier mot. Affaire à suivre…

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