Valencha a perdu l’usage de ses jambes il y a environ 10 ans. Depuis, c’est sa mère qui l’aide à se déplacer.
Son quotidien relève d’un véritable parcours du combattant. Veuve et sans emploi depuis quelques années, cette mère de famille doit subvenir aux besoins de sa fille de 13 ans, qui a perdu l’usage de ses jambes à l’âge de trois ans.
Son souhait : offrir à sa fille de meilleures conditions de vie. Mais faute de moyens financiers, Bibi Nazmoon Marguerite, 53 ans, peine à y arriver. C’est pour cette raison, dit-elle, qu’elle sollicite l’aide des Mauriciens. «Je ne sais plus quoi faire. J’ai frappé à plusieurs portes, mais il ne s’est rien passé. C’est mon dernier recours», avance-t-elle, les larmes aux yeux.
Veuve et sans emploi depuis la mort de son époux en 2005, Bibi Nazmoon arrive difficilement à joindre les deux bouts. Surtout qu’elle a, à sa charge, Valencha, sa fille de 13 ans. Cette dernière a perdu l’usage de ses jambes à l’âge de trois ans. «Elle a fait une convulsion lorsqu’elle avait un an. Puis, au fil du temps, son état s’est détérioré jusqu’à ce qu’elle perde l’usage de ses jambes. Elle est aussi atteinte d’un problème mental», se lamente Bibi Nazmoon.
Cette habitante de Mont-Roches, également mère d’un fils de 20 ans, estime que les droits de sa fille sont bafoués. Tous les school buses qu’elle a contactés pour conduire sa fille à l’école ont jusqu’ici refusé de véhiculer Valencha. La raison évoquée : «Ils ne veulent pas prendre une telle responsabilité. Car ma fille ne marche pas et personne ne veut la soulever le matin et l’après-midi pour l’installer dans le van», explique Bibi Nazmoon.
Face à cette situation, elle doit au quotidien conduire sa fille à l’école en fauteuil roulant. «Elle fréquente une école spécialisée à Plaisance. Chaque jour, je dois faire le trajet à pied. Je fais face à plusieurs difficultés, surtout concernant les chauffeurs imprudents qui n’ont aucun respect», fait ressortir cette mère de famille. Elle lance un appel pour que quelqu’un mette un véhicule à contribution pour conduire sa petite Valencha à l’école.
Mais ce n’est pas tout. Faute d’argent, Bibi Nazmoon ne peut acheter un matelas orthopédique pour sa fille, un matériel pourtant indispensable pour l’adolescente. «Elle dort à même le sol, à mes côtés, sur un matelas en éponge. Avec ma pension de veuve qui s’élève à Rs 4 000 et celle d’invalidité de ma fille qui est de Rs 3 000, on ne peut pas faire grand-chose», soutient-elle.
C’est pour cette raison qu’elle fait appel à de généreux donateurs, pour obtenir des couches et un matelas orthopédique. «Je lance un appel pour qu’une compagnie ou un individu sponsorise sa scolarité dont les frais sont de Rs 1 000 par mois. Un physiothérapeute sera également d’une grande aide à ma fille», souligne Bibi Nazmoon.
Après avoir subi six opérations dans l’espérance de retrouver l’usage de ses jambes, sa petite Valencha est toujours clouée dans un fauteuil roulant. Mais Bibi Nazmoon ne perd pas pour autant espoir. Sa fille et elle partagent le même rêve : que Valencha puisse un jour marcher.