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Tant que le PM ne donnera pas un signal…

De deux choses l’une : soit Somduth Dulthumun a agi de son propre chef et a allumé sciemment le feu de la provocation avec l’Église catholique, car il se sait intouchable, soit la démarche du président de la Mauritius Sanatan Dharma Temples Federation fait partie d’une stratégie. Lancer une grosse polémique, attirer toutes les critiques vers lui pour mieux chasser les scandales du moment et brouiller les pistes du paysage social. Incitation gratuite ou manœuvre réfléchie ? Dans les deux cas, c’est le Premier ministre qui perd au change. Car s’il ne ramène pas Dulthumun publiquement à l’ordre, le public – et pas seulement les catholiques – interprétera son silence comme une caution envers celui que d’aucuns surnomment désormais pyromane. D’autre part, si l’intention était de faire oublier les grosses affaires qui embarrassent le gouvernement en ce moment, là encore les spin doctors se sont trompés.

Car plus que jamais, les regards sont tournés vers le chef du gouvernement. Y a-t-il un commandant à bord ? C’est la question qu’on se pose et qu’on continuera à se poser tant que Navin Ramgoolam ne donnera pas un signal clair sur son intention (ou pas) de faire respecter l’ordre et la justice dans le pays. Il est tout de même intolérable qu’un ministre, et pas n’importe lequel, soit suspecté, semble-t-il devant témoins, d’avoir agressé physiquement un jeune homme de 19 ans. L’affaire n’est pas banale. Si l’élégance aurait pu commander un certain recul, voire une décision de step down en attendant la fin de l’enquête, Yatin Varma, lui, continue à être ministre sans aucune inquiétude. Business as usual ! Cette attitude est inacceptable et peut laisser croire que tout est permis de la part de ceux qui détiennent le pouvoir. Même si pour l’heure, l’enquête n’est pas bouclée et qu’on ne peut présumer de la culpabilité du ministre, l’on s’attend toutefois à ce qu’un représentant de l’État, payé des fonds publics, qui de surcroît est censé représenter la justice, soit au-dessus de tout soupçon.

Or, ce n’est pas l’impression qui s’en dégage. Et l’on attend du Premier ministre qu’il rassure la population qui se demande si elle vit dans un État de droit ou dans un pays où l’impunité fait loi. Mais il n’y a pas que l’affaire Varma qui suscite ce genre d’interrogation. Qu’a-t-on vu après les inondations de fin mars dernier ? À part la mise à la retraite anticipée du directeur de la météo, qui d’autres ont été inquiétés ? Pourtant, 11 personnes y ont laissé leur vie. Pareil pour l’accident de Sorèze. Personne n’est coupable, personne n’est responsable. Bien au contraire, le directeur de la CNT a grossièrement tenté, dans une interview parue dans l’édition de l’express dimanche du 12 mai, de mettre la faute sur le chauffeur. Un mort ne peut pas se défendre. C’est dire à quelle indécence on peut arriver pour sauver sa peau.

C’est aussi une histoire d’indécence que celle de la MITD où l’on tente de nous faire croire qu’un prof qui échange des centaines de SMS et d’appels avec son élève n’est coupable de rien. Mais qu’une enseignante et une psychologue qui font leur travail doivent, elles, être inquiétées par la police. Pire, il s’est trouvé des voix au gouvernement pour prendre la défense de l’enseignant alors que l’on note le silence (complice ?) de ces soi-disant représentantes d’associations féministes, anormalement absentes du débat. Faut dire qu’elles furent tout aussi insensibles devant le drame de ces femmes, ex-employées des foyers Namasté, qui se sont retrouvées sur le pavé du jour au lendemain.
Pendant tout ce temps, le public assiste avec impuissance à ce qui se passe autour de lui. Mais la colère commence à gronder. Et ce n’est pas Somduth Dulthumun qui détournera l’attention de ces affaires qui nous secouent !

- Elle n’a connu que souffrance dès son premier cri. Brûlé, amputé, son petit corps n’a pu supporter d’autres efforts. Encore un bébé qui meurt dans des circonstances troubles (voir pages 8-9). Combien de cas d’allégations de négligence médicale faudra-t-il encore pour qu’on comprenne que l’hôpital devrait plutôt signifier vie, guérison, traitement au lieu de mort injuste ?

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