Somduth Dulthumun
Une sortie diversement commentée. Le président de la Mauritius Sanatan Dharma Temples Federation (MSDTF) a affirmé, lors d’un point de presse le mercredi 15 mai, qu’il serait nécessaire qu’il y ait du «changement» à la tête du Conseil des religions. Car il estime que l’église catholique a la «mainmise» sur ce mouvement. Il a également réclamé la dissolution de ce conseil. Selon lui, la MSDTF et la Jummah Mosque n’y sont pas représentées. De quoi faire réagir le diocèse de Port-Louis !
Dans une lettre ouverte à Somduth Dulthumun, Mgr Maurice Piat a dit sa surprise d’avoir lu de tels propos dans la presse et a assuré que les élections de président se passent dans la transparence : «Vous devez savoir que ni le président, ni les membres ne touchent quoi que soit pour leur participation aux travaux du Conseil. Ils s’engagent tous au nom de leur foi respective et travaillent de manière désintéressée pour favoriser le dialogue entre les religions et promouvoir la paix dans le pays. Il serait très regrettable que, par vos propos, le soupçon s’infiltre dans les esprits et mine le travail du Conseil des religions qui s’avère vital pour notre pays.»
Du côté du Conseil des religions, la réaction n’a pas tardé. C’est à travers la voix de son porte-parole, Jonathan Ravat, que le mouvement s’est exprimé et a réfuté les propos de Somduth Dulthumun en ajoutant que la MSDTF et la Jummah Mosque ne faisaient, certes, plus partie du Conseil, mais que le dialogue avait repris pour remédier à la situation.
Pour sa part, le pandit Ved Gopee, ex-président du mouvement (il a donné sa démission suite à son arrestation dans le cadre d’une affaire de mœurs), a également réagi aux propos du président de la MSDTF : «Qu’il publie la liste des 275 temples qu’il dit représenter et qu’il vienne dire ce qu’il en est des temples qui n’ont pas de prêtres, alors que la MSDTF bénéficie des subventions de l’État.» D’autres membres d’associations se sont également exprimés pour se dissocier des propos de Somduth Dulthumun.