Le jeune homme fait du social notamment à travers l’association Bring a smile link.
Quelques clichés de la campagne See what I say.
Il a un rêve : qu’il n’y ait plus d’enfants qui souffrent à Maurice. Tâche difficile, reconnaît-il, mais Shidan Ragavoodoo, 24 ans, y croit. Il veut essayer et c’est pour cela qu’il a créé Bring a smile link, une ONG qui a pour objectif de promouvoir une meilleure éducation pour les jeunes.
Ainsi, le jeune homme a rallié une vingtaine de jeunes, des volontaires, des passionnés comme lui, qui veulent à leur façon apporter un peu de bonheur, de lumière, de rêve à ces jeunes enfants à qui la vie n’a pas fait de cadeau. «Nous avons identifié des enfants qui se trouvent dans des régions spécifiques et nous essayons à notre niveau, avec les moyens du bord, d’égayer leur quotidien. Et pour y arriver nous utilisons l’art, car à travers cela, ces jeunes peuvent s’exprimer», nous explique un Shidan qui ne cache pas son dépit devant «un système éducatif qui favorise certains aux dépens d’autres», dans un monde où «la drogue est moins chère que l’éducation», et où «beaucoup se retrouvent livrés à eux-mêmes, prisonniers dans un cycle infernal».
Certes, le constat est accablant et ce qu’il voit en occupant le terrain, le désole, l’accable même, mais à chaque fois qu’il est en contact avec ces enfants, à chaque fois qu’il les voit sourire, il se sent armé d’une grande volonté et est déterminé à continuer le travail qu’il a commencé : «Ce n’est pas facile, on manque bien évidemment de ressources, mais on ne baisse pas les bras.» Son ONG qui encadre aujourd’hui plusieurs élèves, a déjà organisé deux campagnes. Savat Attak consistait à offrir des savates à ces enfants de milieux défavorisés qui marchaient pieds nus, et See what I say, était une campagne de sensibilisation à travers la photographie, pour toucher, attirer l’attention avec des slogans forts sur l’environnement, la pauvreté et bien évidemment l’éducation : «Ce ne sont pas de grandes choses, mais ce que nous voulons, c’est attirer l’attention sur cette autre face de notre société : la souffrance existe et elle continue tel un cycle vicieux.»
S’il se donne tellement dans ce genre d’activité, c’est que Shidan sait lui-même de quoi il en retourne : «J’ai dû me battre dans la vie...» Engagé socialement, il a eu la chance, dit-il, de pouvoir poursuivre des études supérieures à l’université de Maurice et aujourd’hui, il n’est motivé que par une chose : se mettre au service des autres. Et il invite tous ceux et celles qui veulent rejoindre Bring a smile link à le faire via leur page Facebook et lui permettre avec les autres membres de l’ONG, de réaliser ce rêve fou : qu’il n’y ait plus d’enfants qui souffrent à Maurice !