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Les oubliés des inondations du 30 mars

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Dinesh Luckhun, entouré de sa femme et ses enfants ainsi que des autres membres de sa famille, attend toujours de trouver un logement.

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Les jumelles dorment dans un berceau commun reçu en donation après les inondations du 30 mars.

Cette famille a tout perdu. Si certains des sinistrés ont reçu une aide de l’État, elle, attend toujours l’assistance du gouvernement. Entre-temps, c’est dans un centre à Cité-Vallijee qu’elle a élu domicile.

La désolation se lit sur son visage. Car c’est tout son univers qui s’est noyé dans les inondations meurtrières qui ont ravagé des centaines de familles mauriciennes le 30 mars dernier. Depuis, cet ancien habitant de La Butte n’a qu’un souhait : sortir sa famille de cette peine et recommencer une nouvelle vie.

Si certains des sinistrés ont reçu un soutien de l’État après le drame, Deenesh Luckun, lui, attend toujours qu’on lui vienne en aide. Pour l’heure, cet homme de 33 ans et cuisinier de profession vit avec sa femme Sandra Casimir, 31 ans, au centre James Burty David, à Cité-Vallijee. Sans compter que le couple doit prendre soin de ses jumelles, nées le 21 février dernier.
«Notre situation est très difficile. Ma femme a accouché par césarienne. Et depuis le 30 mars, elle est obligée de dormir sur un matelas, à même le sol. Heureusement, quelqu’un nous a fait don d’un berceau pour les petites», confie Deenesh Luckun. Ce dernier ne sait plus à quel saint se vouer.

Le 30 mars, c’est par le biais d’un appel téléphonique qu’il apprend que la maison qu’il louait à La Butte a été la proie des inondations. «J’étais sur mon lieu de travail à Grande-Rivière. J’ai tout quitté. J’ai couru jusqu’à chez moi et une fois à la maison, j’ai vu que tous les meubles et autres effets personnels étaient sous l’eau, de même que le berceau neuf de mes filles. C’était désolant de voir tant de sacrifices tomber à l’eau», souligne notre interlocuteur.

Depuis ce samedi noir, c’est tout son monde qui s’est écroulé. S’il affirme avoir reçu la visite de certains ministres et députés de sa circonscription, et celle de Caritas, il n’a toutefois reçu aucune aide en termes de logement. «Nous avons reçu des vivres et des vêtements, ainsi que des matelas. Mais nous avons besoin d’une maison, surtout pour nos deux bébés», explique Deenesh Luckun. Il n’est pas le seul à être confronté à cette situation.

Son beau-père, Désiré Georges Casimir, 59 ans, se retrouve lui aussi au centre James Burty David, avec sa famille. Parmi eux : ses deux petites-filles âgées de 6 et
3 ans. Deenesh et lui partageaient le loyer à La Butte.

«Nous avons beaucoup de difficulté, surtout le matin lorsqu’il faut préparer les enfants pour l’école. Les filles dorment mal puisqu’elles se couchent à même le sol sur un matelas. Au réveil, elles ne sont pas en forme. Cela dure depuis plus d’un mois et nous cherchons toujours une maison», fait ressortir Désiré Georges Casimir. « Nous faisons appel à la National Empowerment Foundation et aux autres instances pour qu’elles nous viennent en aide», lance Deenesh Luckun.

Pour l’heure, il n’a d’autre choix que d’attendre, dans l’espoir de jours meilleurs.

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