La belle et son amoureux en féraille.
Ben Kingsley est le mandarin !
Le troisième volet des aventures de l’homme de fer est le plus réussi des trois pour plusieurs raisons.
Venir après Avengers n’était pas une mince affaire. En effet, ce film nous offrant une belle réunion de super-héros (Thor, Iron Man, Hulk, Black Widow, Captain America et Hawk Eye) avait relevé la barre pour une incursion fun, pas trop lourde, pétaradante et spectaculaire dans cet univers. C’est donc après ce succès autant commercial que plus ou moins critique que nous vient Iron Man 3, qui lance ce que les studios Marvel appellent la «phase 2» (suivront donc Thor 2, le nouveau Captain America et Guardians of the Galaxy) de leurs productions, avant un éventuel Avengers 2.
La tâche était par conséquent lourde pour le réalisateur Shane Black (scénariste de la saga L’Arme Fatale et d’autres films d’action de la même époque pleins de répliques cinglantes) de garder le même rythme et le même degré de divertissement. Heureusement, à l’arrivée, Iron Man 3 s’en sort plutôt bien et s’impose même comme le volet le plus trépidant et le plus spectaculaire des trois.
Le deuxième Iron Man avait un peu refroidi avec son histoire faiblarde et des scènes d’action pas très généreuses. Iron Man 3 remonte le niveau : le film, qui nous raconte le face à face musclé entre un Tony Stark sujet à des crises d’angoisse et le mystérieux mandarin qui détiendrait une super arme, se révèle rythmé dès que les enjeux dramatiques sont lancés et ne nous lâche pas. Quant à l’acteur Robert Downey Jr, il approfondit davantage son personnage (bon, la voix off est un peu discutable), les méchants du film sont très consistants et coriaces, l’assistante et amoureuse Gwyneth Paltrow est maintenant plus utilisée dans le récit, entre autres.
On notera aussi l’expérience du réalisateur en matière de films d’action d’antan car Iron Man 3 a souvent un petit côté très années 80 : par exemple, on ne peut s’empêcher, en regardant, vers la fin, le duo Robert Downey Jr et Don Cheadle, de penser à Mel Gibson et Danny Glover dans L’Arme Fatale. Ou même quand on voit des scènes mouvementées à l’ancienne, dignes d’un Au revoir à jamais ou de Le dernier samaritain, précédents scénarios de Shane Black.
Ainsi, le film oscille sans cesse entre le cinéma de ce metteur en scène/scénariste et les exigences du long-métrage à gros budget. Une bonne chose, c’est que l’on est aussi bien servis à ce niveau-là, avec des scènes bien spectaculaires comme il le faut, à l’image d’un final démesuré et extrêmement jouissif.
Certes, on pourra un peu tiquer sur la voix off du personnage principal, le côté un peu trop appuyé pour faire passer le mandarin pour une sorte de Ben Laden (désolé pour les fans des comic books, pas de dragons pour cette fois), le ton plutôt léger de l’ensemble. Toutefois, au final, Iron Man 3 est un blockbuster qui remplit de façon légère et spectaculaire son contrat de divertissement.