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La leçon de deux lauréats

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Dominique Théodore et Sazia Khodabacks

‘Star school’ ou pas, la réussite est une affaire personnelle. Sazia, de Triolet, se dit une ‘late performer’; Dominique, de Castel, est un ‘battant’ que rien n’arrête…

On est maître de son avenir… Dominique Théodore, 19 ans, fils d’un cordonnier et d’une mère au foyer malade, a toujours été un ‘fighter’. Pari tenu : il est lauréat de la filière technique. Il dédie sa réussite à ses parents, Cyril et Monique. «Financièrement et moralement, ils ont tout fait pour que je réussisse. Avec ce soutien, je me suis battu.»

Être lauréat pour Dominique, classé 85ème au CPE, n'est pas un rêve, mais son but dès qu’il entre au collège Royal de Curepipe : «J'ai vu la joie des grands lauréats et c'était mon objectif.» La deuxième tentative est la bonne pour ce jeune de Castel, classé 5ème en 2004 : «C'était bon mais pas assez. Je savais que j'étais capable de faire mieux.»

Les études n'ont jamais été une corvée. C'est ce qu'il aime le plus : questionner, découvrir, apprendre, expérimenter. «D'ailleurs, je ne sais pas faire grand-chose d’autre qu'apprendre.» Y a-t-il des recettes pour devenir lauréat ? «Il faut être curieux et jamais satisfait. Je ne me suis pas arrêté aux notes des enseignants. J'ai voulu en savoir plus sur l’Internet et bouquiner partout. L'approche est différente et l'assimilation plus rapide.»

Sa préoccupation : le choix du pays d’études. Entre l'Angleterre et la France son cœur balance : «Je voudrais entreprendre des études en génie aéronautique. Je rêve de ce métier depuis longtemps et j'espère réussir.» Il ne sait pas s’il reviendra au pays.

Il souhaite qu'on trouve vite un consensus pour l’éducation. Ni pour ni contre le ranking, il estime le changement trop brusque : «Le grading n'aurait pas dû être introduit comme cela a été fait, mais petit à petit.» Il met son bémol à la réforme Obeegadoo : «Ce n'est pas une critique mais on a pu constater une chute du taux de réussite au CPE... »

Dominique est conscient de la joie de ses proches et ne veut pas les décevoir: «Maintenant que je suis lancé, je ne veux pas m’arrêter. Je vais partir et faire tout pour réussir et rendre mes proches heureux.» Il ira jusqu’au bout de ses rêves.

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Quand on veut, on peut… Sazia Khodabacks, 18 ans, s’y accroche depuis son entrée au SSS Droopnath Ramphul. Classée 1020ème au CPE, elle est lauréate en économie. «Tout ne se décide pas à 11 ans, j’en suis un exemple. Je crois au concept de ‘late performer’.»

Cette jeune fille de Triolet est heureuse et veut le crier au monde : «J’ai fait ce qu’il fallait pour arriver là. J’ai travaillé dur et c’est la clé de la réussite.» Son «bonheur» est toutefois assombri par le souvenir de son père décédé l’an dernier : «J’ai une pensée spéciale pour lui. Cette nouvelle lui aurait fait très plaisir.» Elle n’oublie pas sa mère, Farida : «Elle m’a toujours encouragée pour que je fasse mieux», et son frère aîné, Hasid, 27 ans.

«Je suis contente de démontrer qu’il ne faut pas fréquenter un star college pour être lauréate.» Malgré ses huit unités au School Certificate, elle n'a pas voulu quitter son école. Si elle récolte le fruit de son travail, elle a passé des nuits blanches et sacrifié sorties et autres réjouissances, le nez plongé dans ses bouquins.

Entre l'école, les leçons «indispensables pour réussir» et les devoirs, Sazia gardait un moment pour la lecture (fiction), un bon film ou encore une musique douce. «Produit» du ranking, elle pense que le système était trop stressant pour enfants et parents; mais elle fustige la réforme Obeegadoo qui, selon elle, a apporté «une baisse de performance» même si elle n’approuve pas forcément la réforme Gokhool.

Maintenant, Sazia va s'accorder du temps pour elle et pour sa mère. En septembre commence l’aventure en Angleterre pour des études en finance. Compte-t-elle rentrer au pays ? «Je vais y réfléchir.» Tout excitée, elle ne réalise pas vraiment ce qu'elle est en train de vivre...

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En chiffres…

Les résultats des candidats au ‘Higher School Certificate’ rendus publics lundi

démontrent une légère hausse: 78,17 % de réussite, 2 % de plus qu'en 2004.

Sur les 7 172 candidats inscrits, les filles ont encore mieux travaillé avec 81,95 % contre 73,61 % pour les garçons. Le QEC prend la grosse part du gâteau avec 12 lauréates

alors que les collèges Lorette de Quatre-Bornes, SSS Droopnath Ramphul, Dr Maurice Curé en ont une chacun. Chez les garçons, le collège Royal de Curepipe (6) remporte

la palme, suivi du Royal de Port-Louis (4) et du St Esprit (4).

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