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Sur le chemin des souvenirs

«L’avenir, seul choix possible» est un recueil d’éditoriaux du Dr Philippe Forget, lancé le samedi 27 avril 2013. Le père fondateur de l’express est ici en compagnie de Denis Ithier, directeur général de La Sentinelle.

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Depuis 1963, madame Forget a toujours été d’un soutien indéfectible pour son époux.

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Un numéro spécial pour graver la date du 27 avril 2013 dans l’Histoire, coordonné par le directeur des publications, Nad Sivaramen, a été réalisé pendant la cérémonie d’hier et distribué aux invités.

Pour fêter le jubilé d’or du quotidien, La Sentinelle a tenu à célébrer son père fondateur, le Dr Philippe Forget, et les employés des premières heures de l’express… Au programme : lancement de livre, remise de médailles et séquence émotions.

L’espace d’un instant. D’un événement. Les souvenirs refont surface. Une vague d’émotions s’empare de ceux présents pour commémorer le 50e anniversaire de l’express (27 avril 1963- 27 avril 2013). C’est dans l’unité de presse, là où sont imprimés les titres de La Sentinelle, que les anciens compagnons d’armes du Dr Philippe Forget, le père fondateur du quotidien, se sont réunis pour marquer ce jubilé d’or, hier, samedi 27 avril.

À ses côtés, également, son épouse, Huguette, son fils, Philippe, désormais, président exécutif du Conseil d’administration de La Sentinelle, Denis Ithier, le directeur général de la compagnie ainsi que de nombreux invités de marque : «Cette presse, du moins, celle de l’époque, enfantait la toute première progéniture de l’express un samedi 27 avril 1963», a rappelé le directeur général.

Un moment qui deviendra, un jour, un autre souvenir…Celui des 50 ans de l’express, publication qui a vu le jour suite à une «décision prise par des hommes libres de créer un journal indépendant», a souligné le président exécutif de La Sentinelle. Mais également celui de l’hommage rendu à son premier rédacteur en chef à travers le lancement du livre L’avenir, seul choix possible, une sélection d’éditoriaux publiés par le Dr Forget entre 1963 et 1984. Cinquante éditoriaux ont été sélectionnés et une vingtaine de personnes, qui ont accompagné l’homme, ont témoigné dans ce livre.

Les écrits d’un homme, qui ont façonné l’avenir de l’express, de La Sentinelle mais aussi celui de Maurice : «On ne doit pas sous-estimer l’influence capitale que l’express 1963-1984 a eue sur ce pays, sur ses choix, sur ses aspirations collectives, ses normes», a confié son fils. Denis Ithier a, lui, salué l’engagement de celui qu’il décrit comme un «guide de la presse mauricienne» : «Vous avez administré aux Mauriciens et Mauriciennes, cette potion de l’esprit qui nous a forcés à nous réveiller, à vouloir réussir, à agir.» Le directeur général de La Sentinelle a également souligné ces écrits qui sont toujours d’actualité, se basant sur l’exemple du Best Loser System que décriait déjà le Dr Philippe Forget dans l’édition de l’express du 5 juillet 1966.

Le Dr Philippe Forget n’a, pour sa part, pas démenti sa réputation d’homme humble en préférant rendre hommage à ceux avec qui l’express a débuté : «Contrairement à la mythologie courante, l’express, à ses débuts, ne fut pas l’œuvre d’un seul homme mais d’un assez grand nombre de personnes. C’était une œuvre collective.» Il a également eu une pensée pour ceux qui constituaient la première équipe, les premiers employés, ceux-là, membres du «club 1963», qui étaient présents, hier, ont reçu une médaille commémorative en plomb des mains de Nad Sivaramen, directeur des publications et de Maryse Ladégourdie, membre du Conseil d’administration de La Sentinelle.

Avec un certain humour, l’ancien rédacteur en chef de l’express est revenu sur ses longues années de travail, de rencontres et de souvenirs. En se rappelant les anciens visages qu’il a côtoyés, les anecdotes de l’époque, les belles plumes qui ont contribué à la montée en puissance du quotidien, l’aide de son épouse, initiatrice des Petites Annonces, et l’idée brillante de Pierre Renaud avec son Samedi Magazine, le Dr Philippe Forget a fait sourire, fait rêver et a surtout ému : «Je suis fier d’avoir partagé leur labeur. Ils demeureront toujours associés à mes plus chers souvenirs», a-t-il conclu.

Sur la piste des souvenirs. Philippe Forget, l’Executive Chairman de La Sentinelle, a tenu à partager les images de son enfance et de son adolescence en hommage à son père : «À la rue Antelme, à Quatre-Bornes, dans ces années-clés, on ne voyait pas notre père très souvent et mon souvenir, c’est de me réveiller parfois à une heure ou deux heures du matin pour le voir dîner, à son retour à la maison, après qu’il a quitté les pressiers chez eux dans sa voiture.» Il s’est dit heureux d’avoir un père qui est un «modèle de principes et de valeurs démontrés dans l’exemple, même si souvent absent» et s’est rappelé les samedis matin où il accompagnait sa mère «pour aider à la révision des textes» dans «le vieux bâtiment en bois face à l’Immaculée».

Le bâtiment en bois n’est plus. Mais l’express, oui, ce titre qui est «toujours présent sur le plan national, comme le journal le plus lu, le journal référence», dixit le président du Conseil d’administration de La Sentinelle. Avec sa tradition et ses convictions. Alors pour célébrer – encore plus – cet anniversaire, une enveloppe commémorative a été lancée par Giandev Moteea, le directeur de la Mauritius Post, ainsi qu’une expo-photos itinérante retraçant les temps forts de la vie mauricienne à travers les yeux de l’express. Des activités dans le cadre des célébrations autour des «50 ans de passion et d’innovation» (slogan-anniversaire de l’express). Des activités pour marquer un instant de l’Histoire.

Huguette Forget : «Ce n’était pas toujours facile»

Il y a 50 ans, elle était à ses côtés quand il lui avait annoncé son envie de créer son propre journal et de lancer l’express. Elle l’avait suivi, lui avait donné toute sa confiance. Huguette Forget, épouse du Dr Philippe Forget, créateur et fondateur de l’express, a assisté à la naissance du quotidien, a accompagné et soutenu son époux.

À l’époque, dit-elle, elle avait parfois «eu des regrets», car se dévouant corps et âme au travail, son époux n’était presque jamais à la maison. «Ce n’était pas toujours facile. Il rentrait très tard et repartait très tôt. Les enfants ne le voyaient pas beaucoup à la maison», confie-t-elle. Cependant, elle savait que la création de ce journal était pour une juste cause : «Je savais qu’il y avait quelque chose à faire et qu’il était l’homme indiqué pour cela».

Loin d’être une femme de l’ombre, elle a, elle aussi, mis la main à la pâte en révisant les textes dans un premier temps, et en dirigeant une équipe de six correctrices par la suite. C’est également elle qui a lancé les Petites Annonces et qui s’occupait des pages intérieures du journal. Cinquante ans plus tard, elle ne peut cacher cette larme qui lui monte à l’œil en revoyant la première équipe qui a lancé le journal : «On ne peut pas décrire ce qu’on ressent. Revoir la première génération d’employés après toutes ces longues années, c’est magnifique !» Le vieil adage qui dit que derrière chaque grand homme se cache une femme n’a jamais été aussi vrai.

L’Avenir, seul choix possible : La plume d’un homme d’exception

Un recueil de mémoires. L’Avenir, seul choix possible, lancé dans le cadre des 50 années d’existence de l’express, est consacré au Dr Philippe Forget. L’ouvrage réunit, en plus de 200 pages, une sélection des éditoriaux de ce dernier, de 1963 à 1984. Mais aussi des photos retraçant les importants événements qu’a connus l’express et une série de témoignages d’anciens employés et collaborateurs, et de différentes personnalités locales. Le livre est disponible dans les librairies et les grandes surfaces à Rs 400 l’exemplaire.

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