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«Le SAMU est responsable du décès de ma femme»

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Jean-Claude veut que justice soit rendue à son épouse (en médaillon).

Ils sont révoltés et remplis d’amertume envers le SAMU. Les proches de Marie-Noëlle Michel tiennent le service d’aide médicale d’urgence responsable de la mort de cette dernière et crient à la négligence médicale. «Si le SAMU était arrivé à temps, mon épouse serait encore de ce monde aujourd’hui. Le Samu est responsable de la mort de ma femme», lâche Jean-Claude Michel, partagé entre la colère et la tristesse. Sa fille Brenda Ramanantsoavina abonde dans le même sens. «Je tiens ce service pour responsable de sa mort», dit-elle.

C’est le dimanche 14 avril dernier que l’univers de Jean-Claude Michel, qui habite Rivière-du-Rempart, a complètement basculé. Il revient sur les tristes événements de ce dimanche où il a vu la vie en noir.

«Ma femme, âgée de 51 ans, qui souffrait d’une forme d’asthme sévère, a fait une crise dans l’après-midi, soit peu avant 18 heures. À chaque fois qu’elle avait ces crises, on faisait appel au SAMU. D’habitude, l’ambulance prend quinze minutes pour arriver. Mais ce jour-là, nous avons dû appeler ce service à trois reprises, car c’était une question de vie ou de mort», explique notre interlocuteur.

Ne voyant rien venir, l’époux de Marie-Noëlle Michel prend la décision d’appeler un taxi pour transporter cette dernière à l’hôpital SSRN à Pamplemousses. «J’ai pris ce risque, car l’ambulance n’arrivait pas. Et mon épouse allait de plus en plus mal. C’était atroce. Quand le taxi est arrivé, j’ai soulevé ma femme pour l’installer sur le siège arrière. À ce moment-là, j’ai cru qu’elle s’était évanouie. Mais à notre arrivée à l’hôpital, les médecins n’ont pu que constater son décès», raconte Jean-Claude Michel, les larmes aux yeux.

Brenda, elle, bien qu’affectée, ne veut surtout pas baisser les bras. Elle condamne le SAMU : «On aurait dû nous dire franchement que l’ambulance n’allait pas arriver à temps. Or, nous avons attendu pour que ma mère puisse avoir les premiers soins comme c’était toujours le cas. C’est-à-dire qu’on lui plaçait un masque d’oxygène et on lui faisait une injection, ce qui la soulageait rapidement. Ce n’est que cinq minutes avant notre arrivée à l’hôpital que l’ambulance a appelé pour dire qu’elle était en route, alors que ma mère était déjà morte», se révolte-t-elle.

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