Hansley, Yash, Ali et Rakesh font partie des membres fondateurs du collectif.
Contre vents et marées. Avec toujours la même passion pour le rock et le métal. Ainsi peut se résumer le parcours du collectif Rock Society, créé en 2007 et qui organise depuis des concerts rivalisant de décibels à travers l’île. Le prochain se tiendra aujourd’hui, à partir de midi, à l’Amnezia d’ébène. L’événement, intitulé «Rock’A’Nation», verra la participation des groupes locaux : Zero Gravity, Ash of Beasts, Unmind, Divoltere, Amakartus. Des jam sessions animées par 6 black coffins, Heretics, Behind Frail Words, entre autres, sont aussi au programme.
Le collectif compte plus d’une cinquantaine de membres et nous avons rencontré trois d’entre eux : Ali Ghanty, Rakesh Ramchurn et Hansley Bissessur. Ils reviennent sur les débuts du collectif.
«Rock Society a vu le jour alors que plusieurs groupes locaux faisaient des concerts chacun de leur côté. Bien évidemment, l’aspect financier était un gros souci. C’est pour cela que nous avons eu l’idée de nous regrouper afin de mieux nous organiser et nous débrouiller», explique Ali Ghanty.
Le résultat paie, et Rock Society montera des shows rock comme Arise (2010) et Unleashed (2008). C’est ainsi que nos interlocuteurs ont vu évoluer la scène rock mauricienne. «C’est clair que le ‘matos’ a évolué. On a aussi vu que plusieurs formations ont maintenant leurs propres compositions, et cela montre que le rock mauricien progresse effectivement. D’ailleurs, des amis d’un autre collectif prévoient d’envoyer des groupes pour un concert à La Réunion. Des opportunités se créent donc dans le milieu», nous dit Hansley Bissessur.
Rakesh Ramchurn dira, quant à lui, que «nous avons vu que beaucoup de jeunes s’intéressent au rock. Ils sont toutefois un peu plus sages que nous à leur époque. Bon, un peu (rires).» En tout cas, la relève rock semble bien assurée.
Les billets pour Rock’A’Nation sont en vente à Rs 200 à la porte.