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La danse dans la peau

«C’est très difficile de vivre de l’art à Maurice», dit-il.

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En sus d’avoir remporté le concours
Ti Mambo, dans la catégorie danse,
il a aussi participé à d’autres concours, notamment Jori No. 1 et Dance Fever.

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Sa famille et ses amis sont ses premiers fans.

En 2004, il était le gagnant de l’émission Ti Mambo, dans la catégorie danse. Neuf ans plus tard, il nous raconte ses rêves…

La musique, le chant, rien n’est laissé au hasard. À l’élégance et la profusion des mouvements de ses mains, s’associe une gestuelle structurée et sensuelle de la tête, des bras et des jambes. Dans ses yeux, des reflets de ses sentiments ; dans ses gestes, des expressions scéniques et une symbiose visuelle entre son corps et les notes.

Chaque mouvement se transforme en un discours riche de symboles... Énergiques, colorés et gracieux, les pas s’enchaînent. Construits sur des rythmes à la fois enjoués et envoûtants, qui surprennent et émerveillent, les pas esquissés par Govindarajen Ramasawmy sont ceux de sa vie.

À chaque fois, c’est la même chose. Il danse comme si c’était pour lui la dernière fois ; comme s’il dansait sa vie. En effet, lorsqu’il est sur scène, c’est chaque partie de son corps que le jeune homme met à contribution. Un art qu’il cultive depuis toujours. Un art qui l’a également fait connaître en 2004, quand, du haut de ses 14 ans, il a remporté le concours Ti Mambo, dans la catégorie danse. Depuis ce jour-là, il sait qu’il dansera toute sa vie.

Govindarajen a aujourd’hui 22 ans. Les mêmes traits, le même sourire, le même caractère - éveillé et fonceur, mais avec plus de maturité, de lucidité - qui l’incitent à dire que c’est difficile de faire de sa passion son gagne-pain. S’il a longtemps rêvé de faire carrière dans la danse, le jeune homme a dû se résoudre à trouver un emploi pour subvenir à ses besoins : «C’est hélas très difficile de vivre de l’art à Maurice.» Malgré tout, le Ti Mambo devenu grand s’accroche à sa bonne étoile parce que pour lui, la danse se vit au quotidien : «Je mange, je bois, je respire la danse…»

Mille charmes

Entre ses cours de danse pour se perfectionner et son travail dans un centre d’appels, à Ébène, Govindarajen trouve toujours le temps de se transformer en ces personnages de légende dont la vie est représentée à travers son art. Il n’a que des mots doux pour cette forme d’expression qui, dit-il, est capable de séduire n’importe qui de ses mille charmes et de sa palette de couleurs. «Oui, la danse indienne a quelque chose de magique.» Selon Govindarajen, cette danse empreinte de mythologie est aussi un genre de yoga : «La symbolique des gestes et leur précision permettent d’expérimenter l’unité de l’esprit et du corps», dit-il.

Et cela, il a eu bien des occasions de le vivre. Car avant Ti Mambo, il ne faisait son show que dans des fêtes familiales, mais après le concours, de nombreuses portes se sont ouvertes à lui : «Les gens me reconnaissaient dans la rue et c’est encore le cas aujourd’hui.» Par la suite, il a donc eu l’occasion de participer à des spectacles dans des hôtels et lors d’autres événements durant lesquels il avait, dit-il, à chaque fois du succès.

Outre son talent, cela vient sans doute aussi du fait que quand il est sur scène, Govindarajen, soutenu par ses proches – sa mère Teeroumanee, son père Sadaseeven et son grand frère Nadarajen –, se transforme immédiatement : le sourire aux lèvres, les yeux grand ouverts, dans des chorégraphies généralement réalisées par lui-même, il se laisse transporter par les notes de musique. Il essaie ainsi, confie-t-il, de transmettre son bonheur de danser : «On ne danse jamais pour soi.»

Maintenant, il s’agit, pour Govindarajen, de continuer à avancer, à grandir, à évoluer, en faisant attention à ce que la flamme qui brûle en lui ne s’éteigne jamais. De cette façon, il pourra un jour arriver à ses fins et enfin vivre de la danse…C’est le grand défi qu’il s’est lancé !

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