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Quand la méfiance s’installe à La Confiance

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Lysie Ribot, présidente du syndicat, rejette le panel proposé par le directeur du BEC, Hervé de St Pern, et demande un ‘fact-finding committee’

Ce problème dure depuis trois ans. Le conflit, qui oppose la rectrice du collège La Confiance à une partie de son personnel et des élèves de l’établissement de Beau-Bassin, perdure. Le Bureau de l’éducation catholique (BEC), la Private Secondary Schools Authority (PSSA), de même que le ministère du Travail, officiellement informés du mécontentement, ont initié des enquêtes.

Quelques membres du college continuent à décrier la façon de faire de la rectrice. Mercredi dernier, les élèves ont exprimé leur mécontentement à travers un sit-in. La rectrice, pour sa part, ne souhaite pas faire de commentaires sur cette affaire. Nous l’avons sollicitée à plusieurs reprises pour une déclaration, mais en vain. Lors d’une précédente déclaration faite à 5-Plus, sur ce conflit, elle avait tout nié.

L’atmosphère est lourde dans l’établissement destiné aux garçons. La tension est presque palpable parmi les élèves. « La directrice ne comprend pas les jeunes et instaure un régime dictatorial. L’atmosphère qui règne ne nous encourage pas à étudier », déclare un élève.

Même réaction de la part d’un enseignant : « On est presque dégoûté de travailler dans un tel environnement. Avec elle, il n’y a pas de dialogue. Elle n’en fait qu’à sa tête, sans consulter qui que ce soit. Voilà trois ans que cela dure. » Les parents également sont inquiets. À travers l’association des parents, ils se disent consternés par la tournure des événements et déplorent le fait que ce conflit projette une mauvaise image de l’établissement.

Dialogue et respect

De son côté, Hervé de St Pern, directeur du BEC, se veut rassurant : « Nous avons mis sur pied un panel pour travailler sur le problème. » Il a d’ailleurs émis un communiqué : « Sur l’initiative du BEC, un comité, composé de Monica Maurel, Maryse d’Espaignet et Pierre Sullivan, a été institué. Ce comité a pour but de faire un constat de la situation qui prévaut au collège La Confiance et travailler à une solution. Le comité travaillera en toute indépendance, dans le dialogue et le respect des personnes. À l’issue de son travail, il soumettra au directeur du BEC ses conclusions en toute confidentialité. Nous travaillons pour trouver à une juste solution pour le bien du collège. »

La Secondary and Preparatory School Teachers & Other Staff Union, syndicat du personnel enseignant et non-enseignant des collèges catholiques, de son côté, rejette le panel proposé par le BEC. Les membres du syndicat, à travers sa présidente, Lysie Ribot, demande qu’un fact-finding commitee soit institué.

« Les attributions du comité proposé par le BEC, la semaine dernière, ne sont pas bien définies car quelques membres de ce panel ne pourront pas être impartiaux, étant donné qu’ils siègent au sein du BEC. Pour plus de transparence, nous pensons qu'un fact-finding committee est plus approprié. Tous ceux qui ont des choses à dire seront invités à le faire en présence d’avocats », affirme Lysie Ribot. Des membres du personnel ont aussi adressé une pétition au syndicat qui les représente et réclament également un fact-finding commitee.

Aucune ingérence

Le directeur du BEC, Hervé de St Pern, pour sa part, ne l’entend pas de cette oreille et insiste : « On ne va pas faire marche arrière. Le panel continuera son travail. Nous continuerons à avoir recours au panel que nous avons institué. Ce comité travaille en toute liberté, sans aucune ingérence de la part de qui que ce soit. En temps et lieu, nous examinerons la demande du syndicat. » La direction du BEC espère que le panel qui enquête sur le cas soumettra son rapport au plus tard à la fin du mois.

Le personnel de l’établissement de Beau-Bassin a aussi sollicité l’intervention de la PSSA pour résoudre le conflit. Un responsable de cette institution nous a confirmé que des officiers travaillent sur le problème et qu’un rapport sera bientôt soumis. Affaire à suivre…

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