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Ritchie Comela meurt après une injection

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Bruno et ses enfants sont révoltés après le décès tragique de Ritchie (en médaillon).

Admis à l’hôpital de Flacq pour une fièvre et des douleurs musculaires, le jeune homme décédera après une piqûre. Sa famille attend les résultats de l’enquête du ministère de la Santé.

Ce jeune homme de 18 ans habitant Médine Camp de Masque, a connu une fin controversée. Ritchie Comela est mort à l’hôpital de Flacq après qu’on lui a fait une injection. Il souffrait de fièvre et de douleurs musculaires. Le rapport d’autopsie indique qu’il a rendu l’âme suite à un oedème pulmonaire. Ses funérailles ont eu lieu le mercredi 10 mars. Son père Bruno, 58 ans, allègue qu’il a été victime d’une négligence médicale et a porté plainte à la police. Le ministère de la Santé a, pour sa part, ouvert une enquête à ce sujet (voir hors-texte).

Ritchie Comela commence à avoir des ennuis de santé le lundi 8 avril. «Mon fils était menuisier. Ce jour-là, il est rentré plus tôt que d’ordinaire, vers 14h30, en compagnie de son patron car il était fiévreux. Il se plaignait également de douleurs musculaires à plusieurs endroits», explique Bruno Comela. Le jeune homme se met alors au lit après avoir pris une douche froide et un calmant. Il pensait qu’au réveil les symptômes qu’il présentait se seraient atténués mais tel n’a pas été le cas. «Ritchie s’est réveillé vers 11 heures du soir. Il se plaignait encore de ses douleurs et avait toujours de la fièvre. Afin de le soulager, on lui a fait un massage et on lui a posé des compresses d’eau froide sur le front.»

L’état de santé du jeune homme ne s’améliorant pas le lendemain, «on n’a pas eu d’autre choix que de le conduire à l’hôpital de Flacq à 7 heures», poursuit le père qui l’y a accompagné. «Dan lopital, zot in fer test tansion ek li ek test diabet. Ritchie n’arrivait pas à marcher. On l’a placé dans un fauteuil roulant. Puis, un médecin l’a examiné avant de rédiger quelques mots sur sa carte d’admission. Un infirmier lui a ensuite fait une injection au niveau de la hanche.»

Allergie

Quand Ritchie demande ensuite à son père de le conduire aux toilettes, il ne peut se retenir et fait ses besoins dans ses vêtements. Bruno lui donne donc un bain avant de le ramener au service des urgences. Apercevant un médecin dans une salle de consultation, le père prend l’initiative de lui présenter son fils, l’état de santé de ce dernier s’étant aggravé. «Linn dir mwa ki li gagne. Je lui ai expliqué que mon fils était fiévreux et avait des douleurs musculaires. Il m’a demandé sa carte d’admission que je n’avais pas sur moi à ce moment-là. Il m’a alors conseillé d’aller voir l’infirmière responsable à côté. Celle-ci m’a fait comprendre qu’il y avait deux autres patients devant moi.»

Ritchie est par la suite examiné par un troisième médecin qui lui prescrit deux comprimés après avoir lu sa carte d’admission. Puis, deux infirmiers mettent le jeune homme sous perfusion. En ce faisant, l’un des deux remarque que le malade a des rougeurs sur le visage. «L’un d’eux a demandé à mon fils d’ouvrir les yeux. Il a vu que Ritchie avait des rougeurs près des yeux. Il m’a demandé si mon fils se droguait. Je lui ai dit que non en précisant que je ne savais pas s’il était allergique à un quelconque médicament.» Or, l’infirmier dit à son collègue que Ritchie est en train de faire une allergie suite à l’injection. Quand le père leur demande qu’est-ce que c’était comme injection, les infirmiers lui répondent que c’était du Diclofenac. «Peu après, mon fils a commencé à s’agiter. Il a eu d’autres rougeurs sur plusieurs parties du corps. Li ti dir mwa kot ti fer pikir ek li ti pe brile. Il m’a demandé de le conduire aux toilettes à nouveau à la fin de la perfusion.»

Bruno Comela va chercher un autre fauteuil. Entre-temps, un infirmier utilise un glucomètre pour déterminer le taux de sucre dans le sang de son fils. Bruno précise que Ritchie a perdu connaissance peu après : «Li pann resi asiz lor fotey la kouma bisin. So likou in verse par derier. Mo ti panse linn fini mor dan mo lebra. Le personnel médical l’a pris en charge et l’a réanimé mais son pouls était très faible. Je suis sorti de la pièce pour téléphoner aux membres de la famille. En revenant, un policier m’a approché et m’a annoncé la mauvaise nouvelle.»

Profondément choqués, Bruno ainsi que sa fille et ses trois autres fils ne souhaitent aujourd’hui qu’une chose : que l’enquête du ministère de la Santé se termine au plus vite.

Le ministère de la Santé enquête

Le ministère de la Santé a ouvert une enquête suite au décès de Ritchie Comela à l’hôpital de Flacq. Le directeur de l’établissement hospitalier a, quant à lui, fait circuler une note de service pour demander à tous les médecins de ne pas utiliser de Diclofenac jusqu’à nouvel ordre.

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