Les opérations de fumigation et de démoustication ont commencé depuis dimanche dernier.
Se laver les mains régulièrement, une consigne du ministère de la Santé.
Suite aux averses qui se sont récemment abattues sur l’île, l’heure est aux précautions pour prévenir tous risques de contamination de dengue ou encore de chikungunya. Le ministère de la Santé est en état d’alerte.
Les risques sont plus que jamais réels ! Après les averses et les inondations qui ont récemment secoué l’île, les Mauriciens sont sur le qui-vive. Pour le ministère de la Santé, la situation est bel et bien inquiétante, car les pluies favorisent la multiplication des moustiques. Ce qui augmente considérablement le risque de résurgence de la dengue et du chikungunya, mais également d’autres maladies infectieuses comme la gastroentérite.
Face à l’urgence de la situation, le ministre de la Santé, Lormus Bundhoo, mais également différents acteurs de son ministère ainsi que des ministères des Administrations régionales, de l’Environnement et des partenaires privés se sont réunis, il y a quelques jours, à l’hôpital Jeetoo, pour prendre des mesures afin de parer à toute éventualité. «Nous sommes assis sur une bombe. Les pluies favorisent la multiplication des moustiques. Il faut savoir que 400 000 à 500 000 personnes transitent à Port-Louis chaque jour, ce qui augmente considérablement le risque de contamination et de propagation de ces maladies si des mesures préventives ne sont pas prises», a expliqué Lormus Bundhoo.
Alors que les hôpitaux et autres centres de santé du pays sont en état d’alerte depuis la catastrophe de samedi dernier, les équipes du ministère de la Santé sont, elles, sur le terrain depuis le 31 mars. Objectif : éliminer toute accumulation d’eau pour éviter la prolifération des moustiques. Selon Lormus Bundhoo, la région affectée a été répartie en dix zones où les inspecteurs sanitaires procèdent, depuis dimanche dernier, à la fumigation et à la pulvérisation de larvicides. Le ministre affirme qu’«aucune faveur ne sera faite aux entreprises qui ne respectent pas les consignes sanitaires», au risque de ne plus opérer jusqu’à nouvel ordre. «Le Premier ministre m’a ordonné de suivre la situation de près, afin de parer à toute éventualité», souligne-t-il.
Si l’eau potable n’a pas été contaminée, à en croire Lormus Bundhoo, il est toutefois conseillé au public de bouillir l’eau avant de la consommer, afin de se protéger de la gastroentérite. Le ministère de la Santé conseille également de se laver les mains fréquemment avec de l’eau et du savon pendant au moins 20 secondes, avant de consommer de la nourriture, de préparer les repas, après avoir été aux toilettes et aussi avant et après avoir changé une couche.
Il est aussi recommandé de prendre des repas fraîchement cuisinés, de laver les fruits et légumes soigneusement et de ne pas manger de la nourriture abîmée ou ramassée par terre. Il est conseillé au public de se rendre immédiatement dans le centre de santé le plus proche pour des soins appropriés, à l’apparition des symptômes de la gastroentérite.
De plus, il est important d’éliminer toute accumulation d’eau dans votre maison ou votre cour, afin d’éviter la multiplication des moustiques.