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«Les institutions chargées du respect de l’ordre sont les plus dociles et inefficaces»

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Murvin Calambi

Dans un communiqué rendu public durant la semaine écoulée, le Ralliement Citoyen pour la Patrie tire la sonnette d’alarme sur la situation dans le pays.
Murvin Calambi, vice-président du parti, nous en dit plus.

Le Ralliement Citoyen pour la Patrie (RCP) a publié un communiqué dans lequel il est écrit que «le pays traverse une véritable crise morale». Pourquoi ce constat ?

Il y a une nette dégradation de la sécurité, tant sur les routes qu’au sein de la société elle-même. Des élus et membres et ex-membres du gouvernement, au plus haut niveau, sont montrés du doigt dans des affaires graves en matière de crime économique. Il y a même des allégations de largesses. Le secteur de l’éducation publique est secoué par une série de scandales relatifs aux bonnes mœurs. Au Parlement, les insultes fusent de partout. Un haut responsable politique a relaté ses relations intimes dans les moindres détails. Les institutions chargées du respect de l’ordre et de la lutte contre ces méfaits sont les plus dociles, inaptes et inefficaces. Les violences faites aux femmes sont banalisées. Il y a un manque de politique pénale. Il y a des fléaux montrés du doigt par des chaînes de télévision de renommée internationale. Aucun parti, sauf le RCP, n’a un projet de réforme pour lutter contre les crimes économiques, et de réforme pénale.

Vous demandez également que l’opposition parlementaire dépose une motion de censure à l’encontre du gouvernement. Quelle en est l’idée ?

Une motion de censure a plusieurs objectifs. Elle sert à renverser un gouvernement dont le bilan est catastrophique. Elle permet d’avoir un vrai débat sur ce bilan et de clarifier la position floue de certains élus. Or, à Maurice, nous avons une opposition parlementaire loyale et complice. Le leader de l’opposition a choisi, lors de sa première séance de questions, de ne pas interroger le Premier ministre, sans doute pour ne pas le mettre en difficulté ou pour ne pas subir un effet boomerang. Car il a aussi ses propres casseroles. Il a choisi d’aborder le sujet le moins difficile, soit la hausse du prix du carburant, en interrogeant un ministre de second rang. N’importe quelle opposition parlementaire aurait tenté, ne serait-ce que pour donner un signal, une motion de censure dans un tel contexte.

Pouvez-vous nous rappeler la raison d’être du RCP ?

Il n’y a pas de hauteur dans les débats politiques. Les partis ne pratiquent que les accusations mutuelles, les insultes. Les partis traditionnels sont frappés par une faillite idéologique irréversible. Le RCP veut élever le débat et rendre à la politique toute sa noblesse. Le RCP est un parti d’idées et de valeurs.

Quelles sont vos réalisations depuis la création du parti ?

Nous avons fait la réforme électorale, même sans la réforme, en indiquant comment on peut être candidat aux élections législatives sans déclarer son appartenance ethnique. Nous avons établi une charte de l’action politique, un code d’éthique, que la commission électorale aurait dû établir. Nous sommes le seul parti à avoir pris position sur le respect de l’intégrité territoriale de Maurice. Nous avons présenté nos idées dans plusieurs domaines : l’éducation, la jeunesse, la culture, l’économie et la relance forte de la croissance, entre autres. Sur un plan plus social, nous sommes venus en aide aux sinistrés des inondations. Nous ne faisons pas de palabres politiques !

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