La victime laisse derrière elle trois enfants en bas âge.
Le principal suspect lors de la reconstitution des faits.
Il aurait tiré sur Vikash Moneea, dont le corps sans vie a été retrouvé dans une chasse, il y a deux semaines. Cet acte n’était pas intentionnel, assure-t-il. Il a fait feu pour se protéger.
Il lui a fallu deux semaines avant de passer aux aveux. Et Atmanand Dilloo a reconnu avoir tué Vikash Moneea, le 17 mars, dans une chasse à Poste-de-Flacq. Cela, après avoir été pressé de questions par les limiers de la Major Crime Investigation Team (MCIT). Mais Atmanand Dilloo, qui habite St-Rémy, affirme que c’était de la «légitime défense». Une reconstitution des faits a eu lieu le vendredi 29 mars, avec la participation du chauffeur de taxi marron qui avait conduit Vikash Moneea à la chasse.
C’est la déposition d’un des gardiens de la chasse, soit José Leveillé, qui a mis les enquêteurs sur la piste d’Atmanand Dilloo. Le jour du drame, José Leveillé a reçu un appel téléphonique d’Atmanand Dilloo qui lui aurait demandé de le rejoindre sur le terrain de chasse. Là, il se serait aperçu que ce dernier avait tué Vikash Moneea d’une balle dans le dos. Paniqué, il a passé un coup de fil au responsable de la sécurité, Sudesh Kumar Bogun. Sur place, ce dernier se serait débarrassé de l’arme à feu utilisée pour tuer Vikash Moneea. José Leveillé, lui, aurait jeté les trois balles restantes du fusil. Les deux suspects ont été arrêtés par la police.
Lors de son interrogatoire, Atmanand Dilloo a expliqué qu’il était en service, le jour du drame, lorsqu’il a entendu un bruit. Il est, par la suite, tombé sur Vikash Moneea qui transportait un cerf qu’il avait tué. Atmanand Dilloo aurait alors demandé à «son ami» de lever le bras et de poser son fusil. Ce dernier se serait alors penché, et croyant qu’il allait faire feu, Atmanand Dilloo a tiré. Il se trouvait à environ cinq mètres de la victime.
La police envisage d’explorer également de nouvelles pistes. Il apparaît que le défunt aurait pour habitude de donner de l’argent aux gardiens du terrain de chasse afin que ces derniers ne dénoncent pas ses agissements. Le jour du drame, il aurait eu une forte somme d’argent en sa possession. Ce qui pourrait être un motif pour le tuer et s’approprier la somme.
Par ailleurs, les proches de Vikash Moneea affirment que ce dernier n’était pas un braconnier. Vijay, le frère de la victime, est catégorique sur la question et s’indigne : «Depi kan brakonier al la sass lizour. Li ti abitie la sass liev dan karo kann zis derier nu lakaz. Nous allons entamer des poursuites contre tous ceux qui sont à l’origine de fausses rumeurs.»
Le corps sans vie de Vikash Moneea a été retrouvé vers 19h25, le dimanche 17 mars, à côté d’une carcasse de cerf et d’un fusil, entre autres objets. L’enquête policière se poursuit en vue de faire la lumière sur cette affaire.