En Suisse, Laura Clarisse a déjà goûté au bonheur de voir la joie de ses fils.
Pour Karen Duval, il sera difficile d’organiser une telle fête pour ses jumelles Amy et Eva, à cause de sa petite dernière, Léa.
Activité ludique qui rythme ce dimanche spécial, la «Easter hunting» est un moment de joie pour les petits comme pour les grands…
Ce qu’elle aime, ce sont les éclats de rire. Des morceaux de bonheur qui flottent dans l’air, le dimanche matin après la messe pascale. Ce moment de joie où ses petits se lancent, panier en main, à la recherche des chocolats cachés dans les différentes parties du jardin. La traditionnelle chasse aux œufs de Pâques, comme celle qu’elle faisait quand elle était enfant. Ils seront nombreux les petits, comme ceux de Kelly Dacosta, à s’offrir une belle partie de fun en allant à la recherche des douceurs dissimulées par leurs parents, aujourd’hui. Une activité que de nombreuses familles mauriciennes pratiquent en ce dimanche de Pâques, jour qui célèbre la résurrection du Christ (voir hors-texte).
C’est toute une organisation et toute une réflexion : «Nous donnons un seul panier à nos quatre enfants. Comme ça, ils ne sont pas en compétition», confie Kelly. Ensemble, ses enfants cherchent les sucreries dans chaque fougère et derrière chaque roche du jardin : «C’est très amusant. Même pour nous les adultes.» Après une trentaine de minutes d’exploration et de découvertes de trésor, le partage se fait équitablement : «Pour éviter les jalousies, chacun a le même nombre de chocolats». Un beau moment important à l’enfance, explique Kelly : «J’ai encore de très bons souvenirs de ces chasses aux œufs que je faisais avec ma sœur. Je veux que mes enfants aient les mêmes.»
Stéphanie Malherbe ne s’est pas lancée à la recherche d’œufs chocolatés dans son enfance. Néanmoins, elle souhaite que Thomas, qui aura bientôt trois ans, vive ce moment de jeu : «Nous devions aller au Casela. Ils organisent des chasses aux œufs. Mais je suis enceinte et j’attends mon deuxième enfant dans les jours qui viennent. Je ne pourrai donc pas me déplacer.» Le jardin des grands-parents du bout de chou fera l’affaire. Reste à essayer de lui faire comprendre ce qu’il devra chercher : «Il faudra lui montrer les œufs d’abord parce que le concept est un peu flou pour lui.»
Autre difficulté : Thomas n’aime pas les sucreries : «Alors on a trouvé des œufs Spiderman pour essayer de l’intéresser», confie la jeune maman. Elle sait que cet instant qu’elle passera avec son fils est essentiel : «C’est un moment pour nous deux, car je vais bientôt accoucher. Je pense que c’est important.» Des souvenirs à raconter et à se raconter entre eux, Thomas et Stéphanie en auront désormais de nouveaux. Tout comme Laura Clarisse et ses deux fils qui se sont déjà lancés dans la «Easter hunting» il y a une semaine : «La marraine des enfants ne sera pas là pour Pâques et c’est elle qui organise traditionnellement cette activité pour les enfants. Alors on l’a fait avec une semaine d’avance.»
Cette Mauricienne vivant en Suisse aime vivre cette tradition : «J’aime voir la même hâte que je ressentais quand j’étais petite dans leurs yeux.» Elle en savoure chaque étape : «C’est rigolo de voir les enfants se presser pour ramener des œufs. C’est trop chou ! Ensuite, ils se mettent en groupe pour voir qui en a trouvé le plus. Et puis, il y a la dégustation ! C’est quelque chose. Il faut les voir dévorer le chocolat. On dirait qu’ils n’en ont jamais mangé. C’est la fête.» Un plaisir que ne vivra pas, avec regret, Karen Duval cette année. Sa petite dernière, Léa, âgée de dix mois ne la quitte pas d’une semelle.
Du coup, c’est difficile d’organiser une chasse aux œufs pour ses deux plus grandes filles, Amy et Eva : «Je voulais le faire, car elles travaillent sur le thème de Pâques à la maternelle. Mais ce sera difficile avec Léa». L’année dernière, Karen avait caché quelques œufs de Pâques dans la maison et les avait aidées à les retrouver : «Elles ne comprenaient pas vraiment ce qui se passait. Mais maintenant, elles sont assez âgées, alors je me dis que l’année prochaine, je me lancerai une nouvelle fois.» Elle a hâte d’entendre les éclats de rire de ses filles. Et de saisir avec son cœur, ces morceaux de bonheur qui flotteront dans l’air pour un dimanche de Pâques.
Un dimanche de partage
«Pâques» signifie «passage». Sur le plan étymologique, mais aussi spirituel : c’est le passage de la mort à la vie. Les chrétiens du monde entier célèbrent, donc, ce dimanche 31 mars, la résurrection du Christ, trois jours après sa crucifixion. Jésus, le fils de Dieu, a sauvé les hommes du péché par sa mort sur la croix, selon la Bible. Un moment de partage, en famille, après la messe pascale.
En ce dimanche de Pâques, trois rendez-vous sont à retenir : la messe de Pâques à 10 heures en l’église Notre-Dame-de-la-Visitation, présidée par le Pr Alain Romaine, retransmise sur Radio Maurice. Le message de l’évêque monseigneur Maurice Piat à 20h10 sur MBC1 et la diffusion d’une émission spéciale «Jésus Fils de Dieu, Sauveur du monde» à 20h30 sur MBC 3.