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«Nous avons grandi avec ABAIM…»

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Ces quatre jeunes évoluent au sein de l’association depuis plus de dix ans.

À l’occasion de la sortie du CD accompagné d’un livre d’ABAIM, nous avons rencontré quelques-uns des enfants de l’association devenus, aujourd’hui de jeunes adultes.

Vingt titres, avec une pochette qui nous vient sous la forme d’un beau livre pédagogique, comportant tout ce qu’il faut d’exercices de coloriage et de vocabulaire, sans oublier les paroles des chansons. Voici donc Zoli letan pou zanfan, le tout dernier CD d’ABAIM (qui existe depuis 31 ans), lancé officiellement mercredi dernier au siège de l’association, à Beau-Bassin, en présence de pédagogues, d’enseignants et d’artistes.

ABAIM, une école pour l’épanouissement. Et qui a porté ses fruits avec succès, à en croire plusieurs membres qui font partie du groupe depuis plus d’une dizaine d’années. Nous avons donc rencontré Aurélie Eléonore, 20 ans (elle qui sait si bien «pique séga» dans la chanson Ti marmit), Estelle Netta-Eléonore, 22 ans, Gina Colas, 23 ans et Jake François, 17 ans. Souvenirs…

«Au début, je voulais apprendre à jouer de la flûte, mais quand j’ai découvert le centre d’ABAIM, alors que je n’avais que huit ans, je me suis rendu compte qu’avec le temps, je devenais de moins en moins timide, j’arrivais à m’exprimer. À tel point que c’était moi qui faisais le facteur ; j’allais livrer des lettres dans la localité, par exemple quand on organisait des sorties. Je me rappelle bien des chiens qui me couraient souvent après», nous dit Estelle sous les rires étouffés de ses amis.

Des anecdotes, Jake François en a aussi. «On aimait me taquiner, parce que j’étais le plus petit à l’époque. Je n’avais que cinq ans ! Mais tout de même, on nous encadrait bien, on découvrait la musique, la chanson. Du coup, comme beaucoup, on n’a plus quitté ABAIM», confie-t-il.

Gina Colas, comme Estelle, est arrivée à surmonter sa timidité grâce à l’association. «À Abaim, on nous apprend à aller vers les autres. Je me rappelle quand j’étais venue pour la première fois ici avec ma sœur. On était si timides !», se remémore-t-elle.

ABAIM a donc offert les premières armes à ces jeunes et à bien d’autres pour affronter la vie, certains se trouvant même à l’étranger où ils poursuivent leurs études. Une école de la vie, comme nous le dit Aurélie : «Il ne faut pas oublier qu’ABAIM aide aussi les malvoyants à se prendre en main. Tout est mis en œuvre pour les enfants. Et l’on vit des expériences très fortes, qui vous changent à jamais, comme sortir un CD tous ensemble ou même tourner un clip et passer à la télévision, en plus de se faire plein plein d’amis.»

Aujourd’hui, c’est au tour de nos quatre interlocuteurs d’encadrer les petites voix que l’on entend sur Zoli letan pou zanfan, en l’occurrence les nouvelles recrues d’ABAIM. Une attitude qui devrait faire plaisir à Alain Muneean, Marousia Bouvéry et toutes les autres têtes pensantes du groupe !

Zoli letan pou zanfan est en vente dans les librairies Bookcourt de l’île et au Cygne, à Rose-Hill.

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