La jeune femme a une licence en génie mécanique.
À l’aise sur l’échafaudage, un casque bien vissé sur la tête, la jeune femme est dans son élément. Oonisha Balgobin, 25 ans, a choisi de s’épanouir en exerçant un métier traditionnellement masculin. La jeune femme est Design Engineer et se spécialise actuellement en Fire Alarm System and Fire Fighting. «Comme je possède une licence en génie mécanique, je m’intéresse également à d’autres services liés à ce secteur, notamment la plomberie ou même la Ventilation Motorisée Climatisation», explique-t-elle.
Cette employée de la boîte Prodesign (une firme d’experts-conseils en ingénierie), diplômée de l’université de Maurice, conçoit les systèmes de sécurité et supervise leur mise en œuvre. Elle a évolué sur différents chantiers, ces derniers mois : dans plusieurs bureaux de NEXTeracom à Ébène, mais aussi à Grand-Baie La Croisette.
Une expérience enrichissante pour la jeune femme qui exerce son métier avec passion : «Dans le domaine de l’ingénierie, on doit continuellement se documenter et s’inspirer de ce qui se passe à l’étranger», confie Oonisha. Et c’est cette envie d’avancer et de se perfectionner, qu’a soulignée son entreprise en lui consacrant, ainsi qu’à d’autres employées, un communiqué pour célébrer la Journée internationale de la femme, observée le 8 mars.
Si, à ses débuts sur le terrain, elle n’était pas très à l’aise, la jeune femme, originaire de Vacoas, a su trouver sa place : «Dans un monde presque exclusivement masculin, je me sentais un peu intimidée au départ, mais avec le soutien de mes collègues, j’ai très vite été rassurée», explique cette jeune femme qui vient de se marier. Et si les entrepreneurs du secteur du bâtiment trouvaient, au départ, difficile de faire confiance à une femme, Oonisha a su imposer le respect et démontrer ses compétences. «Du chantier de Grand-Baie La Croisette à la tour Maëva, actuellement en construction à Ébène, en passant par la rénovation du centre MITD à Phoenix, j’ai pu prouver ma valeur. Désormais, je me sens à l’aise dans ce monde rude au rythme effréné.»
Cette passionnée des matières scientifiques – ce qui explique, selon elle, son goût pour le génie civil – aime désormais être sur un chantier… sur un échafaudage, un casque bien vissé sur la tête.