Slogans, militants, travailleurs et mécontents ont défilé par centaines hier dans les rues de la capitale.
Ils étaient des centaines dans la rue, hier, pour dire non à des amendements à des lois qui remettraient en cause le droit de grève. Des affiliés à de nombreuses associations de travailleurs représentant divers secteurs (le port, le transport, la fonction publique, les planteurs, des écologistes, entre autres) sont descendus dans les rues de Port-Louis, à l’appel de la General Workers’ Federation et du Joint Negotiating Panel pour protester, une nouvelle fois, contre des éventuels amendements aux Employment Relations Act et Employment Rights Act, qui remettraient en question le droit de grève.
Les mots utilisés par les manifestants étaient d’ailleurs très durs. Les deux organisations à la base de cette manifestation envisagent d’entamer une série de consultations avec plusieurs associations de travailleurs de divers secteurs. Ashok Subron de la Joint Negociating Panel dira, entre autres, que : «Si le 26 mars prochain, les amendements aux lois du travail sont votés, nous deviendrons des esclaves, c’est pour cela que nous devons montrer que nous ne sommes pas d’accord.» Ceux qui sont intervenus avant cette marche ont soutenu que le droit de grève devrait être inscrit dans la Constitution. Ils ont aussi souligné que dans plusieurs secteurs, les travailleurs attendent toujours une augmentation de salaires.
La marche a débuté aux alentours de 14h15 à Bell-Village pour se terminer devant l’Hôtel du gouvernement. Le thème de la manifestation pacifique d’hier était : Travayer Lanatir Demokrasi.