Il n’agite pas le pavillon blanc, pour autant. Alain Bertrand est libre, mais pas en mode «enterrons la hache de guerre». Cet activiste d’Azir Moris, accusé d’avoir ridiculisé le quadricolore lors des célébrations de la fête nationale, le 12 mars, a été relâché, ce vendredi 15 mars. Il a eu à signer une reconnaissance de dette de Rs 5 000. Celui qui milite contre le projet de centrale à charbon à Pointe-aux-Caves – c’est d’ailleurs sur une banderole, qu’il voulait déployer à côté du drapeau mauricien, qu’il avait écrit le message «Say No To Coal» – ne mâche pas ses mots. La case «cellule policière» n’a rien entamé à son envie de combattre.
L’homme s’est exprimé sur sa page Facebook pour dire son indignation contre l’arrestation de Mervyn Anthony, un autre activiste du mouvement de Jameel Peerally. Ce dernier avait été interpellé, le jeudi 14 mars, alors qu’il manifestait pacifiquement pour demander la remise en liberté d’Alain Bertrand : «M’arrêter c’est une chose. Moi, je suis pourvu de mes sens, de ma mobilité et en pleine possession de mes moyens... Mais arrêter Mervyn Anthony, un autrement mais hautement capable, qui est déficient du parler, de l’ouïe... C’est tout simplement le comble de la bassesse», avance-t-il. Le jeune homme a été relâché quelques heures après son interpellation.
Pendant ces trois jours de détention, Alain Bertrand a reçu le soutien de personnalités et de mouvements tels la Plateforme citoyenne, Rezistans ek Alternativ et Women Chain of Solidarity.